Article publié le 01/08/2008 Dernière mise à jour le 01/08/2008 à 14:37 TU
Etats-Unis : Barack Obama et les métis
Enquête sur la situation des métis, une minorité longtemps invisible dans un pays façonné par l’esclavage. L'arrivée sur le devant de la scène politique de Barack Obama a changé la donne.
Barack Obama a un père noir, du Kenya et une mère blanche, du Kansas. Lui, se définit comme afro-américain. Mais il revendique aussi son héritage maternel. Alors Barack Obama est-il noir, blanc ou métis ?
Le concept de métissage est refusé par les militants afro-vénézuéliens... Un « piège idéologique », selon eux, qui vise à cacher le racisme pourtant bien présent dans une société où être clair de peau est une garantie d'intégration.
L'idéal, c'est d'apprendre à se reconnaître soi-même, comme descendant d'Africain.
En Colombie, il y aurait plus de 10 millions « d'Afro-descendants ». Marginalisée pendant des siècles, cette population profite désormais des récentes avancées sociales qui sont en train de bouleverser le pays.
« Plus de 300 000 esclaves ont été arrachés d'Afrique. Les palenqueros et palenqueras (...) parlent une langue d'origine africaine : le palenquero. »
Une île divisée en deux Etats : la République Dominicaine et la République d’Haïti. Au XVIIIe siècle, cette île avait pour surnom « La perle des Antilles ». C’était la colonie européenne la plus riche du nouveau monde. Des esclaves originaires d’Afrique se révoltèrent en 1791 et fondèrent la première République noire libre.
C'est une révolution anti-esclavagiste, déja anti-colonialiste et anti-raciste. Cela aura des conséquences pour l'ensemble des indépendances latino américaines, et on peut dire que dans l'histoire de l'esclavage, Haïti a été une nation phare.
Aujourd'hui, le Brésil hérite de son passé colonial et peine à réduire les inégalités sociales liées aux origines raciales. Dans le cadre de la discrimination positive, 48 universités brésiliennes réservent 30% de leur places aux étudiants noirs et métis.
Entre 2001 et 2008, la discrimination positive a permis à près de 52 000 étudiants issus des classes sociales les plus pauvres d'accéder à l'université.