Article publié le 30/07/2008 Dernière mise à jour le 30/07/2008 à 15:09 TU
Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Après les échauffourées de la manifestation pro-Karadzic du mardi 29 juillet 2008 entre une centaine de jeunes et la police, vingt-huit personnes ont été admises aux urgences à Belgrade.
(Photo: AFP)
Entre 10 et 15 000 personnes sont venues manifester, ce mardi en centre ville pour soutenir Radovan Karadzic.
Une manifestation organisée à l’appel du Parti radical serbe, la plus grosse formation d’opposition, mais aussi du parti de l’ancien Premier ministre Vojislav Kostunica et de ses alliés politiques.
Les organisateurs avaient annoncé plus d’un demi-million de personnes. On en est bien loin, surtout si l’on considère que presque toute l’opposition avait lançait le mot d’ordre.
Manifestement il s’agit d’un échec, d’un cuisant revers politique pour les nationalistes.
Bien sûr, le folklore patriote est au rendez-vous, avec drapeaux, posters de Radovan Karadzic et uniformes tchetniks.
N’empêche, le président Boris Tadic, contre qui la protestation était aussi dirigée, sort vainqueur de cette contestation, finalement petite, dans laquelle on peut voir un soutien silencieux, mais fort, en faveur de sa politique pro-européenne.
« Apparemment l'UE constate que la fermeté paye et veut envoyer un message : pas d'avancée tant que Ratko Mladic, inculpé lui aussi de génocide, n'est pas derrière les barreaux ».