par RFI
Article publié le 30/07/2008 Dernière mise à jour le 31/07/2008 à 11:31 TU
Les traits tirés, pâle, le ton grave et solennel, Ehud Olmert a annoncé, en fait, la fin de sa carrière politique. Le Premier ministre annoncera sa démission lorsque son parti, le parti Kadima aura désigné un nouveau candidat, c'est-à-dire, en principe, dans deux mois.
« J'ai décidé de ne pas me présenter aux élections primaires du parti Kadima. Lorsqu'un nouveau président sera élu, je présenterai ma démission du poste de Premier ministre ».
« Certes, j'ai sans doute commis des erreurs, a-t-il affirmé, et je le regrette, mais je prouverai ensuite mon innocence ». La tâche sera compliquée et ardue. Ehud Olmert est impliqué dans diverses affaires de corruption et de malversations ; au point qu'il se passait rarement une semaine sans qu'il ne fasse la une des journaux.
D'ici là, (d’ici donc le 17 septembre et la consultation interne à Kadima pour choisir un nouveau chef de file), Ehud Olmert reste au pouvoir, même si sa marge de manœuvre est désormais très réduite à ce poste, d'autant plus que ses adversaires les plus acharnés se trouve dans son propre camp, le parti Kadima.
La plus célèbre de ses adversaires étant sa ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, mais aussi l'ancien chef d'état-major, aujourd'hui ministre des Transports, Shaul Mofaz.
Juriste et professeur à la faculté de droit de l'Université hébraïque de Jérusalem
« Il y a peu de chance que, soit Madame Livni soit Mofaz, qui sera élu par son parti, puisse former un gouvernement qui tienne très longtemps. »
Ehud Olmert a tenu tout de même à défendre son bilan. « Je me suis battu, a-t-il dit, pour augmenter la sécurité d'Israël », en mentionnant au passage le soutien très fort de George Bush, le président américain, en sa faveur.
« Je me suis également battu sur le plan économique pour le bien du pays. Enfin, j'ai relancé des négociations de paix avec la Syrie ». Aucun doute, en tous cas, la carrière politique du citoyen Ehud Olmert vient d'être scellée.
« Le départ d'Ehud Olmert ne facilite pas la tâche de l'actuelle administration américaine qui aurait voulu mettre sa marque sur un accord de paix avant la fin de la présidence de George Bush. »