Article publié le 01/08/2008 Dernière mise à jour le 01/08/2008 à 10:01 TU
La réunion annuelle de l’African Caucus se tient vendredi et samedi à Nouakchott. Cette instance réunit les représentants des 53 pays du continent africain auprès de la Banque mondiale et du FMI dont le directeur général, Dominique Strauss Kahn, est présent. L’objectif de cette rencontre est d’abord d’harmoniser les positions des différents Etats vis-à-vis des institutions financières internationales. Mais cette année, il sera aussi question des bailleurs non traditionnels de l’Afrique : la Chine, l’Inde ou encore les pays arabes. Une journée de débat est organisée sur ce thème ce vendredi.
Avec notre correspondante à Nouakchott, Manon Riviere
Kane Ousmane le reconnaît : « Mon ambition pour ce sommet est très élevée ». Le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, qui organise cette réunion de Nouakchott, souhaite parvenir à une position africaine claire et explicite vis-à-vis des bailleurs de fonds du continent.
Il s’agit d’évoquer les excès de conditionnalité imposés par les bailleurs dits « traditionnels » que sont, entre autres, le FMI et la Banque mondiale, tout en posant la question de la transparence des financements octroyés par les bailleurs de fonds non traditionnels, que sont les fonds arabes, ou encore les pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil.
En clair, le banquier de la Mauritanie souhaite initier une sorte d’état des lieux des atouts et faiblesses des différentes sources de financement du développement en Afrique.
Vision commune
L’originalité des débats de vendredi ne devra toutefois pas faire oublier la raison centrale de cette rencontre. Il s’agit pour les différents pays du continent de parvenir à une vision commune, sur l’appui que doivent apporter à l’Afrique les institutions de Bretton Woods.
Autrement dit, comment le FMI peut-il aider les pays à faire face à leurs problèmes d’inflation et de balance des paiements ?, ou encore, quel doit être l’appui de la Banque mondiale au secteur agricole ?
Le défi est de taille, mais Kane Ousmane se montre optimiste. « Dans un contexte international marqué par la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires, dit-il, les Africains ne devraient pas avoir trop de mal à s’entendre »