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Campagne présidentielle américaine

La question raciale

Article publié le 03/08/2008 Dernière mise à jour le 03/08/2008 à 08:56 TU

Le candidat démocrate Barack Obama (g) et le candidat républicain John McCain.(Photo: Reuters / Montage : RFI)

Le candidat démocrate Barack Obama (g) et le candidat républicain John McCain.
(Photo: Reuters / Montage : RFI)

Le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, a estimé samedi que la campagne de son rival républicain, John McCain, avait fait preuve de cynisme, mais non de racisme, en tentant de semer le doute sur ses compétences. Une volte-face qui intervient après une semaine de campagne marquée par la question raciale.

Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse

Les deux candidats se sont retrouvés l’un et l’autre en campagne en Floride après une semaine au cours de laquelle, de l’avis général, leurs échanges n’ont pas volé très haut.

Le camp McCain a lancé une publicité électorale dans laquelle il a comparé la notoriété de Barack Obama à celle de Paris Hilton ou Britney Spears.

Deux jours plus tard, Barack Obama a déclaré pendant un discours que son rival le dénigrait parce que « mon visage ne ressemble pas à celui des autres présidents sur les billets américains », entendez « parce que je suis Noir ».

Cette remarque a piqué au vif John McCain, qui a mis son adversaire au défi de citer une seule parole raciste prononcée par lui, ce qui a obligé Barack Obama à revenir sur ses propos.

Du même coup, ce que l’on appelle « la carte de la race » est arrivée sur le tapis. C’est la première fois qu’elle apparaît entre John McCain et Barack Obama, alors qu’elle a fait l’objet d’accusations mutuelles incessantes pendant la fin des primaires démocrates.

En fait, les deux adversaires auraient eu intérêt à ce qu’elle n’entre pas dans le jeu. John McCain, parce qu’aucun candidat ne veut être soupçonné d’agiter des arguments racistes, et Barack Obama, parce que sa campagne s’est donnée beaucoup de mal pour ne pas le présenter comme le candidat Noir, mais plutôt comme un candidat qui se trouve être Noir, dans un pays où 88% de l’électorat ne l’est pas.