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Guinée-Bissau

Bissau confrontée à une nouvelle crise politique

par  RFI

Article publié le 06/08/2008 Dernière mise à jour le 06/08/2008 à 07:07 TU

Le président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira.(Photo : AFP)

Le président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira.
(Photo : AFP)

Les événements se sont enchaîné mardi dans l'ex-colonie portugaise : le président Vieira a dissous l'Assemblée nationale, provoquant de fait la chute du gouvernement, puis a nommé un nouveau Premier ministre, Carlos Correia, un ingénieur agronome formé en Allemagne, pour expédier les affaires courantes jusqu'aux élections législatives prévues en novembre

C’est sans annonce que le décret est tombé hier : « Le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale », a simplement stipulé le texte.

Il est vrai que ces dernières semaines la tension politique était palpable : il y a tout juste deux semaines, le PAIGC, l’ancien parti unique de la Guinée, a quitté la coalition au pouvoir. L’Assemblée nationale dissoute, le gouvernement devrait tomber automatiquement et, selon la Constitution du pays, de nouvelles élections doivent être organisées dans les deux prochains mois.

Le problème, c’est que le calendrier électoral a déjà été arrêté : les élections législatives doivent se tenir le 16 novembre prochain. Pourquoi alors dissoudre le parlement si peu de temps avant la tenue d’un scrutin ?

Certains estiment que ce pourrait être l’occasion de faire le ménage : ces derniers mois, la communauté internationale a renforcé sa pression sur la Guinée pour que le pouvoir s’attaque sérieusement au trafic de drogue. Limoger des ministres permettrait de mettre des personnes de confiance à leur place. Surtout, selon d’autres observateurs, avec la nomination d’un gouvernement temporaire de son choix, le président va pouvoir renforcer son autorité auprès de son parti, pour mieux préparer le scrutin de novembre et son éventuelle réélection.

Depuis trois ans qu’il est au pouvoir, Joao Bernardo Vieira peine à aboutir à une majorité à l’Assemblée nationale : trois Premiers ministres se sont déjà succédé sans amener la stabilité qui manque à ce pays depuis dix ans.