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Géorgie/Ossétie du Sud

Des combats compromettent les négociations

par  RFI

Article publié le 07/08/2008 Dernière mise à jour le 07/08/2008 à 16:59 TU

Des représentants de haut rang de la Géorgie et de sa région sécessionniste pro-russe l’Ossétie du Sud devaient entamer des pourparlers directs ce jeudi, pour la première fois depuis une dizaine d’années. Toutefois, les violences entre les deux parties, dans la nuit de mercredi à jeudi, semblent avoir contribué à faire capoter le projet. Le ministère géorgien de l'Intérieur a ainsi déclaré ce jeudi que des « batailles de grande envergure » avaient lieu en Ossétie du Sud et qu'un blindé léger géorgien avait été détruit, blessant trois Géorgiens.

L'Ossétie du Sud, province séparatiste de Géorgie.Carte : GéoAtlas/SB/RFI

L'Ossétie du Sud, province séparatiste de Géorgie.
Carte : GéoAtlas/SB/RFI

Selon les Ossètes, dix-huit personnes ont été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi par les Géorgiens. Le village de Dmenis aurait été le plus touché. La Géorgie affirme pour sa part que ses forces ont seulement riposté aux coups de feu ossètes qui auraient fait trois blessés parmi les soldats géorgiens.

En tout état de cause, les pourparlers entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud – annoncés par Tbilissi et Moscou pour ce jeudi – semblent compromis, du moins pour l’instant. Les Ossètes les rejettent ouvertement. Ils réclament des négociations à quatre, avec la participation de la Russie et de la république russe d’Ossétie du Nord.

Force internationale

La Géorgie refuse cette configuration, estimant qu’un tel schéma favoriserait les rebelles. En effet, le rapport de forces serait dans ce cas de figure de trois contre un, en leur faveur. Il est en même temps difficile de négocier sans les Russes.

La Géorgie réclame, entre autres, que les troupes russes en Ossétie du Sud soient remplacées par une force internationale de maintien de la paix, mais la Russie ne veut pas en entendre parler et menace même de « ne pas pouvoir rester à l’écart » en cas d’un nouveau conflit.