par RFI
Article publié le 09/08/2008 Dernière mise à jour le 09/08/2008 à 07:47 TU
Selon le porte-parole de l'armée bissau-guinéenne, le coup d'Etat devait être perpétré dans la nuit de mercredi à jeudi par un groupe d'officiers dirigé par le chef de la marine.
Ce dernier, a-t-il précisé, avait contacté par téléphone plusieurs officiers supérieurs pour qu'ils se joignent à lui dans l'objectif de déposer le président de la République, Joao Bernardo Vieira. Des officiers ont informé le chef d'état-major des forces armées, qui a ordonné son arrestation.
Mise en place d'une commission d'enquête
Une commission d'enquête a été mise sur pied. L'annonce de ce coup d'Etat déjoué intervient trois jours après la dissolution du parlement par le président Vieira, qui avait automatiquement entraîné la chute du gouvernement. Un nouveau Premier ministre, Carlos Correia, a été nommé le lendemain.
« Le pays n'a pas d'état, avait déclaré le président Vieira au cours de la cérémonie d'investiture, et votre mission est de restaurer partout l'autorité de l' Etat (…) Il faut que les politiciens s'éloignent des casernes, avait-il souligné, et l'armée doit cesser de s'impliquer dans la politique ».
Depuis son accession à l'indépendance en 1974, la Guinée-Bissau, un des pays les plus pauvres du monde, a essuyé plusieurs tentatives de coups d'Etat militaires et de mutineries, ainsi qu'une série de crises constitutionnelles et politiques.