par RFI
Article publié le 13/08/2008 Dernière mise à jour le 13/08/2008 à 08:33 TU
Le Dalaï Lama lors de l'inauguration d'un nouveau temple bouddhiste à Evry (banlieue parisienne) le 12 août.
(Photo : Reuters)
C'est un prix Nobel de la Paix qui se rend au Sénat, mais le président de la chambre haute ne sera pas là pour l'accueillir. A peine Christian Poncelet a-t-il concédé aux parlementaires pro-Tibet un bureau pour organiser la rencontre. Et encore, ce sera à huis clos, en catimini, sans la présence de la presse, alors même que les effectifs des groupes d'amitié France-Tibet au Sénat et à l'Assemblée Nationale ont triplés depuis la répression des émeutes de Lhassa.
Pas question de gâcher les JO
Dans l'agenda français du Dalaï Lama, le seul rendez-vous politique prévu est donc réduit à sa plus stricte expression : Pas question de gâcher les olympiades chinoises. La rencontre attendue entre Nicolas Sarkozy et le Dalaï Lama aura lieu plus tard, avant la fin de l'année, a promis l'Elysée. En attendant, le chef de l'Etat français sera représenté par son épouse lors de l'inauguration d'un temple dans le sud de la France.
Au nom du commerce
Service minimum, « au nom des intérêts supérieurs du commerce extérieur français », ironise un député pro-Tibet. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui accompagnait Nicolas Sarkozy à Pékin la semaine dernière, n'a pas dit autre chose : « Il y a bien un lien, a-t-il reconnu, entre la présence du président français à la cérémonie d'ouverture des JO, et la vente, deux jours plus tard, de deux centrales nucléaires de 3ème génération ».
« A en juger par la foule présente, l’accueil des Français semble à la hauteur de leur sympathie pour le chef spirituel des Bouddhistes. »