Article publié le 15/08/2008 Dernière mise à jour le 15/08/2008 à 07:49 TU
Avec notre Envoyé spécial à Pékin, Marc Lebeaupin
Des policiers chinois retirent la banderole "Free Tibet" installée face au siège de la télévision chinoise par l'organisation Etudiants pour un Tibet libre, le 13 août à Pékin.
(Photo : Reuters)
Ce sont encore des militants de l'organisation Etudiants pour un Tibet libre, une organisation basée à New York, qui ont pris de vitesse ce matin la police chinoise. Le groupe, composé de cinq étudiants américains, avait choisi un lieu très emblématique, le nouveau siège de la télévision nationale chinoise.
Les militants ont escaladé une palissade devant la façade de l'immeuble, avant de déployer une banderole réclamant comme toujours la liberté pour le Tibet. C'est la cinquième opération du même genre depuis une semaine.
Réactions violentes des autorités chinoises
Le 9 août, des militants s'étaient enroulés dans des drapeaux tibétains et allongés devant le portrait de Mao, place Tiananmen. D'autres se sont enchaînés. Ces manifestations ont parfois provoqué des réactions très violentes des autorités chinoises.
Mercredi dernier, des journalistes d'une télévision britannique, qui tentaient de filmer la scène, ont été brutalisés. Tous ces militants, aussitôt interpelés par la police, ont été presque immédiatement expulsés de Chine.
Un sort auquel n'échapperont pas les membres du groupe, arrêtés ce matin. Selon une des militantes pro-tibétaine, déjà de retour aux Etats-Unis, ces expulsions sont assorties d'une interdiction de revenir en Chine pendant au moins cinq ans.