Article publié le 16/08/2008 Dernière mise à jour le 16/08/2008 à 03:56 TU
« Mes seuls ennemis sont les occupants, je m'engage à ne pas négocier avec eux. » Moqtada Sadr demande à ses partisans de signer cette formule en s'incisant le pouce. Par ce pacte de sang, les fidèles du leader radical chiite promettent de lutter militairement et idéologiquement contre les Américains et la pensée laïque occidentale.
Cet appel intervient à la veille d'un anniversaire. Il y a un an, l'armée du Madhi annonçait une trêve unilatérale après avoir mis plusieurs fois les GI's en échec et après avoir aussi été accusée d'exactions à l'égard de la communauté sunnite.
Depuis, Moqtada Sadr souffle le chaud et le froid. Le ton belliqueux qu'il emploie aujourd'hui est en complète contradiction avec la position qu'il défendait la semaine dernière. Le leader chiite se disait prêt à dissoudre sa milice si les Etats Unis s'engageaient à quitter l'Irak dans les deux ans.
Moqtada Sadr n'en est pas à son premier revirement. Au printemps dernier, il annonçait son retrait de la vie politique pour se consacrer à la religion. Quelques semaines plus tard, il proclamait la création d'une nouvelle milice.
Le pacte de sang qu'il propose aujourd'hui est, selon ses propres termes, un appel à l'unité de tous les irakiens.