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OTAN/Géorgie/Russie

«Ne pas fermer toutes les portes»

Article publié le 19/08/2008 Dernière mise à jour le 19/08/2008 à 17:48 TU

Tandis que l'OTAN discutait de la Géorgie et prenait peu de mesures de rétorsion vis-à-vis de Moscou, le président Medvedev annonçait presque simultanément le retrait des troupes russes sur leurs positions précédentes, d'ici jeudi ou vendredi.

Avec notre envoyé spécial au siège de l’OTAN, à Bruxelles

La réunion de l'OTAN du 19 août 2008 est consacrée à la Géorgie.(Source: OTAN)

La réunion de l'OTAN du 19 août 2008 est consacrée à la Géorgie.
(Source: OTAN)

Arès quatre heures de réunion extraordinaire sur l’intervention russe en Ossétie du Sud, les vingt-six ministres des Affaires étrangères de l’OTAN ont choisi de durcir le ton envers Moscou, et surtout d’afficher un soutien plein et entier envers la Géorgie. Ils ont en particulier estimé que « l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Géorgie devaient être respectées ».

La question de la candidature géorgienne à entrer dans l’OTAN n’a en revanche pas été évoquée de manière formelle et ne devrait pas l’être avant décembre.

Les alliés ont cependant décidé de mettre sur pied une commission permanente OTAN-Géorgie. Elle servira à accompagner la République caucasienne vers un partenariat avec l’Alliance atlantique, ainsi qu’à évaluer les dégâts commis par l’intervention russe.

Dans le même temps, l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe, l’OSCE, a décidé l’envoi de vingt observateurs sur le terrain.

L’OTAN a également appelé la Russie à respecter l’accord de cessez-le-feu, en particulier en retirant ses troupes. Si la Russie ne respecte pas ses engagements, l’Alliance a menacé de ne pas maintenir la coopération  OTAN-Russie.

Comme on pouvait en tout cas s’y attendre, les alliés n’ont pas décidé d’envoyer de troupes en Géorgie, pays qui n’est pas membre de l’OTAN.

Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

Ca y est, les troupes russes ont repris le chemin du retour, s’il faut en croire du moins les généraux russes, ainsi que les images rapportées par la télévision, d’unités militaires en route vers Tskhinvali, la capitale sud-ossète. La ville géorgienne de Gori serait, elle, par contre, encore sous contrôle russe.

Mais comment et en combien de temps le retrait total des troupes s’effectuera ? «  Il faudra entre trois et quatre jours pour évacuer l’ensemble des unités », selon un responsable de l’armée russe.

Moscou qui accuse également les Géorgiens de ne pas respecter le cessez-le-feu : « Les forces géorgiennes ne sont pas totalement retournées dans leurs cantonnements », a dit un responsable russe. Du coup, « le retrait des militaires de Géorgie se fera au même rythme que celui des Géorgiens », selon Moscou.

Il reste aussi à voir où les forces russes seront redéployées, en Russie même, ou dans les deux Républiques séparatistes que Moscou prend sous sa protection.

Une chose est certaine, les alliés occidentaux de la Géorgie commencent à trouver le temps long, le Pentagone notamment qui affirmait ce mardi que les forces russes ne se retiraient pas encore en grand nombre du territoire géorgien.