Article publié le 29/08/2008 Dernière mise à jour le 30/08/2008 à 05:14 TU
Avec notre envoyé spécial à La Rochelle, Florent Guignard
C'est la dernière université d'été pour François Hollande, en tant que premier secrétaire du Parti socialiste.
(Photo: Reuters)
Bronzé et aminci, François Hollande, l’a dit dès jeudi soir : La Rochelle, c’est trois jours de travail. Mais l’université d’été du PS, c’est un peu comme le festival d’Avignon : il y a le « in », la programmation officielle avec des ateliers aux énoncés très sérieux. Et puis, il y a le « off », tout ce qui est à côté, les rendez-vous parallèles, les déjeuners, les séances de dédicace dans les librairies, toute la journée, rythmées par ces rendez-vous parallèles.
Mais de l’avis de tous, ce n’est pas à La Rochelle que se jouera le congrès de Reims. L’université d’été du PS ressemble en fait, un peu à une salle d’attente, et tout se jouera au mois de septembre. Le 23 septembre, c’est le dépot des motions pour le congrès.
Il y a déjà quelques ébauches de rapprochement entre François Hollande et Bertrand Delanoë. Le premier secrétaire sortant espère réunir tous ceux qui pensent comme lui.
« Lui affirme avoir empêché l'éclatement du parti, mais pour les militants, il a perdu la bataille des idées... »
Sur une ligne sociale-démocrate, il aimerait bien par exemple que Ségolène Royal rejoigne ce pôle central, mais Ségolène comme Bertrand Delanoë sont officiellement candidats au poste de premier secrétaire. Impossible pour eux de se retrouver sur la même motion.
Candidate déclarée à la tête du Parti socialiste
« C'est la droite qui prospère sur les dissensions (de la gauche) et plus gravement, ce sont ces dissensions qui laissent orphelins ceux qui souffrent de sa politique. »
Sans parler de Pierre Moscovici ou de Martine Aubry ; bref une véritable bataille des ego et des chefs que les militants regardent avec beaucoup d’attentisme, voire de défiance. Et pour beaucoup d’entre eux, il est encore bien trop tôt pour se prononcer, et pour choisir son champion.
« Son message : assez de dissensions, les Français nous regardent... Ségolène Royal se veut au dessus de la mêlée - à moins qu'elle soit à côté... »