Article publié le 29/08/2008 Dernière mise à jour le 29/08/2008 à 22:38 TU
Un manifestant devant l'ambassade de Russie à Tbilissi le 27 août. Le lendemain, les parlementaires décidaient de rompre les relations diplomatiques avec Moscou.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
Presque plus aucun diplomate géorgien n’officiera à l’ambassade de Moscou. Les relations diplomatiques entre Russie et Géorgie ne sont toutefois pas totalement rompues. Le service consulaire est maintenu.
Une décision radicale qui intervient après le vote du Parlement géorgien, jeudi soir, vote par lequel 106 députés (aucun n'a voté contre), ont demandé la rupture des relations diplomatiques avec la Russie, après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.
La ministre des Affaires étrangères géorgiennes, Eka Tkeshelashvili, devrait signer et envoyer la note à Moscou, officialisant la décision de son pays, de rompre ses relations diplomatiques.
Ce choix ne fait pas l’unanimité à Tbilissi.
Un diplomate de très haut rang nous expliquait ce vendredi soir : « Il aurait fallu laisser en place, à défaut d’ambassadeur, au moins un diplomate chevronné ». « Il sera plus difficile ensuite, pense-t-il, de reprendre nos liens diplomatiques, et nous avons plus que jamais besoin de discuter ».
Mais le président Saakachvili de son côté, semble estimer préférable de demeurer dans la confrontation avec Moscou, alors qu’il reprend l’avantage, aux yeux d’un Occident qui n’a jamais été autant à ses côtés.