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Campagne présidentielle américaine

Les républicains en ordre de marche

Article publié le 04/09/2008 Dernière mise à jour le 04/09/2008 à 13:43 TU

Intronisé candidat du parti républicain par les délégués réunis à St Paul Minneapolis, John McCain devra encore, simple formalité, accepter cette décision lors de son discours de clôture de la convention, jeudi. Sa colistière, Sarah Palin, a tenu le premier rôle en attaquant de front et sans ménagement le candidat démocrate Barack Obama.
Le discours de Sarah Palin, la colistière de John McCain, a enthousiasmé les délégués républicains réunis en convention à St Paul dans le Minnesota, le 3 septembre 2008. (Photo : Reuters)

Le discours de Sarah Palin, la colistière de John McCain, a enthousiasmé les délégués républicains réunis en convention à St Paul dans le Minnesota, le 3 septembre 2008. 
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyée spéciale à St Paul Minneapolis, Anne Toulouse

La soirée a été marquée par l’intervention très attendue de Sarah Palin, la colistière de John McCain. Quelque peu malmenée par la presse ces derniers jours, Sarah Palin a reçu une véritable ovation. Les conventions sont par définition enthousiastes car les orateurs prêchent des convertis, mais rien ne dépasse l’enthousiasme des alaskans, surtout en matière de décibels.

Cet enthousiasme s'est remarqué lors du discours de Sarah Palin. La colistière a, elle aussi, déployée une belle énergie dans sa charge contre Barack Obama. Elle a directement visé les points faibles, les remarques condescendantes auxquelles il s'était adonné il y a quelques mois en évoquant l’Amérique rurale. « Je suis moi-même le maire de l’une de ses petites villes qu’il regarde de haut et si Barack Obama ne comprends pas en quoi cela consiste, c’est comme animateur de quartier mais avec de vraies responsabilités en plus » a-t-elle lancé. Barack Obama avait été, en son temps, animateur de quartier.

Soirée test pour la candidate à la vice-présidence

Il est vrai que cette soirée était, comme l’a dit un commentateur, celle pendant laquelle Sarah Palin devrait « nager ou sombrer ». Ses adversaires ont mis en doute ses compétences. La presse a mis sa famille en pièce et elle a répondu, mercredi soir, en identifiant cette expérience et cette famille avec ses hauts et ses bas, a-t-elle dit. Elle a décrit l’expérience quotidienne de l’Amérique ordinaire qui se reconnaîtra peut-être dans cette maîtresse femme.

John McCain a été officiellement intronisé candidat du parti républicain. Il doit, demain, accepter le titre lors de son discours. Plus qu'une formalité, il s'agit d'une consécration pour un homme de 72 ans, qui a vu l’investiture de son parti lui filer entre les doigts en 2000 et dont l’année dernière, à la même époque, on donnait pour morte sa carrière politique.

Le portrait d'un héros

John McCain est un survivant, en politique comme dans la vie. Tous les orateurs qui se sont succédés ont dessiné le portrait d'un héros de guerre, prisonnier pendant six ans dans des conditions épouvantables et qui, reconverti en politique, a toujours fait passer ses principes avant son intérêt personnel.

Ses anciens adversaires dans ces primaires, Fred Thompson, Mitt Romney et Rudy Giuliani, sont venus dresser ce tableau et mettre en pièce l’adversaire pour préparer la voie au candidat qui prononcera, ce soir, son discours d’acceptation pour clôre la convention.  

Sarah Palin

Colistière du candidat républicain à la Maison Blanche John McCain

« J'ai une nouvelle pour ces journalistes et analystes politiques. Je ne vais pas à Washington pour rechercher l'approbation des médias je vais à Washington pour servir le peuple de ce grand pays. »

écouter 00 min 39 sec

04/09/2008 par Sylvie Noël


John McCain est-il un nouveau George Bush?

Débat avec Guy Millière et Laurent Bouvet

« Il y a trois types de conservateurs : les traditionnels, économiques, qu'on appelle les 'fiscal conservative', ceux qui veulent qu'on coupe les dépenses publiques etc.
Il y a les néoconservateurs, qui eux sont évidemment sur la politique étrangère et qui soutenaient McCain plutôt que Bush en 2000.
Et il y a les troisièmes, les 'social conservative', les conservateurs sur les valeurs, la famille, la religion, le port d'arme... Et ceux-là n'étaient pas du tout acquis à McCain, et on voit bien qu'avec sa colistière il essaie de les ramener vers lui.
»

écouter 00 min 00 sec

03/09/2008 par Jean-François Cadet

A écouter :

Stuart Hogen

Vice-président du Parti républicain américain en France

Pour les Démocrates, attaquer Sarah Palin sur l’expérience s’est difficile car elle a autant d’expérience que Barack Obama. […] Je pense qu’elle pose beaucoup de questions aux Démocrates.

04/09/2008 par Frédéric Rivière