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Pakistan

Le très controversé Zardari élu président

Article publié le 06/09/2008 Dernière mise à jour le 06/09/2008 à 12:09 TU

A la majorité des suffrages, les parlementaires pakistanais ont élu aujourd'hui le veuf de Benazir Bhutto, Asif Ali Zardari à la tête de la République Islamique du Pakistan. Le pays est dans la tourmente politique depuis des mois, notamment en raison de l'activisme des combattants d'Al -Quaïda. Un attentat suicide, ce samedi à Peshawar, a d'ailleurs fait au moins 16 morts et plus de 80 blessés. L'élection présidentielle se déroulait 20 jours après la démission de Pervez Musharraf, poussé à la sortie par l'arrivée au parlement, aux législatives de février, de la coalition menée par le PPP, le Parti du peuple pakistanais.

Avec notre correspondante au Pakistan, Nadia Blettry

Islamabad, le 6 septembre 2008. Des sympathisants du PPP célèbrent la victoire de leur candidat Asif Ali Zardari, le veuf de Benazir Bhutto.(Photo : AFP)

Islamabad, le 6 septembre 2008. Des sympathisants du PPP célèbrent la victoire de leur candidat Asif Ali Zardari, le veuf de Benazir Bhutto.
(Photo : AFP)


L' élection d'Asif Ali Zardari n’est pas une surprise, et même si on ne connaît pas encore le nombre définitif de voix qu’il a remportées au parlement, le président de la commission électorale a d’ores et déjà annoncé que le veuf de Benazir Bhutto devenait le nouveau chef d' Etat.

En vertu des prérogatives présidentielles, Asif Ali Zardari a donc aujourd’hui le pouvoir de nommer les principaux responsables de l’armée et de l’Etat et donc de démettre le gouvernement actuel.

Il y a quelques mois encore, les Pakistanais connaissaient mal Asif Ali Zardari. Son ascension politique est étroitement liée à l’assassinat de sa femme, l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto, tuée en décembre dernier dans un attentat-suicide. C’est à ce moment là qu' Asif Ali Zardari a pris les rênes du PPP, le Parti du peule pakistanais, la plus grande force politique du Pakistan.

Les parlementaires ont donc choisi ce samedi de porter au pouvoir le dirigeant du PPP, malgré une réputation très controversée. Il a notamment été accusé de corruption, a passé onze ans en prison mais il a  toujours clamé son innocence en affirmant qu’il s’agissait de manœuvres politiques.

Le chef de l’Etat est ainsi élu même s’il n’est pas soutenu par l’opinion. Le nouveau président prend aujourd’hui les rênes d’un pays qui connaît de lourdes difficultés économiques et une talibanisation croissante.