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Egypte

Une trentaine de morts dans l'éboulement d'une colline

Article publié le 06/09/2008 Dernière mise à jour le 07/09/2008 à 05:24 TU

Une trentaine de personnes ont été tuées et 23 autres blessées samedi dans l'effondrement d'immenses rocs de la colline du Moqattam sur un quartier déshérité du Caire. Une quarantaine d'habitations en briques ont été ensevelies par ces blocs. Le bilan risque de s'alourdir. Entre 150 et 200 personnes se trouveraient encore sous les décombres.

D’énormes blocs de rochers se sont écrasés sur des habitations du quartier de Deweka, à la périphérie est du Caire, le 6 septembre 2008. (Photo : Reuters)

D’énormes blocs de rochers se sont écrasés sur des habitations du quartier de Deweka, à la périphérie est du Caire, le 6 septembre 2008.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Deweka est le quartier des éboulements. Construit au flanc de la colline du Moqattam qui surplombe Le Caire, Deweka est le plus dangereux des quartiers champignons de la mégapole.

En effet, les maisons sont construites empiriquement sur un sol de calcaire friable avec des pentes dépassant parfois les 45°.

Les familles des victimes

« Si les femmes pleurent, les hommes cherchent à cacher leur détresse. »

écouter 01 min 32 sec

07/09/2008 par Alexandre Buccianti

Comble de la contradiction : les catastrophes ont augmenté à cause de l’amélioration des conditions de vie. Les habitants sont parvenus à obtenir l’électricité, le téléphone, et surtout l’eau, une eau qui mine un terrain déjà instable du fait de l’absence d’un système d’égouts.

Résultat : de temps en temps, un pan de la colline s’effondre emportant des maisons ou, comme aujourd'hui, c’est un rocher en équilibre précaire qui tombe provoquant un éboulement.

Les bilans en vie humaine sont généralement très lourds. Les ruelles tortueuses et la configuration du terrain rendent extrêmement difficiles l’arrivée des secours.

A chaque catastrophe, les autorités parlent de reloger les habitants ailleurs. Des discours qui sombrent dans l’oubli jusqu’à la nouvelle catastrophe.

Docteur Ahmed Sahim

Responsable de l'hôpital Al Hussein, au Caire

« A l’hôpital, nous avons accueilli 17 victimes, malheureusement une enfant était déjà morte et, parmi les patients, 10 ont été pris en charge et ont pu quitter l’hôpital dans l’heure, les 6 autres restent hospitalisés ».

écouter 0 min 48 sec

06/09/2008 par Nicolas Falez