par RFI
Article publié le 10/09/2008 Dernière mise à jour le 10/09/2008 à 07:27 TU
Avec notre correspondant en Corée du sud, Thomas Ollivier
Comme presque tout ce qui touche à la Corée du Nord, la question de la santé de son dirigeant est un véritable mystère. Pyongyang sait très bien ne laisser filtrer aucune information et peut-être encore plus quand il s’agit de la vie privée de son chef d’Etat.
Les rumeurs
On en est donc réduit à des conjectures, alimentées par ce que les médias du monde entier peuvent dénicher, ou croire dénicher. Par exemple, selon le premier quotidien sud-coréen, le Chosun Ilbo, Kim Jong-Il aurait récemment été victime d’un malaise qui l’aurait laissé inconscient.
Autre source sud-coréenne : l’agence nationale de presse, Yonhap, annonce qu’une équipe médicale française serait en ce moment même en Corée du Nord pour le soigner.
Et mardi, une source américaine citée par Associated press, a déclaré, sous couvert d’anonymat, qu’il aurait fait une attaque. Mais évidemment, aucune de ces rumeurs n’est vérifiable.
Kim Jong-il est-il malade ?
Cela semble effectivement corroboré par plusieurs sources. Il souffre de diabète et surtout d'une maladie du cœur. Il aurait même subi un pontage l’année dernière, fait par une équipe médicale venue spécialement d'Allemagne.
Kim Jong-Il a 66 ans et c’est un des rares Nord-coréens qui peut manger plus qu’à sa faim. Visiblement, le sport n’est pas son fort, rien d’étonnant donc à ce que sa santé ne soit pas optimale.
Evidemment, la Corée du Nord n’a jamais rien confirmé officiellement. Mais son père, Kim Il-sung, fondateur de la Corée du Nord, avait, lui, un goitre à la gorge sur la fin de sa vie, une enflure très visible. Mais ce goitre était habilement gommé de toutes les photos et même des films qui le montraient.
Peu de chances, donc, que Pyongyang admette que son chef a des problèmes de santé.
Une question demeure, qui va sans doute se poser de plus en plus : celle de la succession de Kim Jong-Il. Il a trois fils qui pourraient y prétendre, mais pour l’instant, il n’a pas choisi celui qui prendra les rênes du pays derrière lui.