par RFI
Article publié le 11/09/2008 Dernière mise à jour le 11/09/2008 à 19:37 TU
Selon le New York Times, au mois de juillet dernier, le président Bush a secrètement autorisé les forces spéciales américaines à opérer au Pakistan, malgré l'opposition des militaires pakistanais. Le quotidien new-yorkais estime que l'accord donné par le président Bush à ces opérations spéciales sur le territoire d'un de ses alliés-clés dans la « guerre contre le terrorisme » marque un tournant.
L'état-major américain est convaincu qu'il ne règlera pas le problème afghan sans éliminer ces bases arrières. Jusqu'à présent, les Américains se limitaient à des raids aériens avec des Predators, des petits bombardiers téléguidés. Mais la décision du président Bush ouvre la voie à une extension des zones de combats.
La question aurait été évoquée fin aout avec les généraux pakistanais lors d'une rencontre à bord du porte-avions américain Abraham-Lincoln. Mais à Islamabad, l'état-major est très hostile aux opérations américaines. Elles sont considérées, d'un point de vue de politique intérieure, comme très contre-productive.
Pour la première fois, le Pakistan a protesté la semaine dernière contre un raid dans les zones tribales qui a fait 15 morts. Et le chef d'état-major pakistanais, le général Kayani, a déclaré qu'aucune force étrangère ne sera autorisée à mener des opérations à l'intérieur du pays. Nul doute que le débat se poursuivra avec le successeur de George Bush.
« C’est à l’heure de la prière du soir qu’un groupe d’hommes armés a encerclé la mosquée et jeté des grenades à l’intérieur du lieu de culte. »