par RFI
Article publié le 12/09/2008 Dernière mise à jour le 12/09/2008 à 08:47 TU
Sarah Palin est rentrée chez elle, en Alaska, juste à temps pour présider une cérémonie en l’honneur d’un contingent de soldats en partance pour l’Irak. Parmi eux, son fils aîné, Track, 20 ans, qui doit partir la semaine prochaine pour un an. C’est donc depuis l’Alaska que la colistière de John Mac Cain a donné sa première grande interview à la chaîne ABC. Désignée le 29 août par John McCain comme sa colistière, Mme Palin n'avait accepté aucune interview jusqu'à présent, hormis au magazine People pour parler de sa famille. Son silence avait été critiqué par le camp démocrate et souligné dans la presse.
Sarah Palin, colistière de John McCain dans la course à la présidentielle américaine, interviewée par Charles Gibson.
( Photo : Reuters )
Un peu rigide, visiblement peu à l’aise dans cet exercice, Sarah Palin a donné d’elle une image conforme à son personnage.
« Je suis prête à être vice-présidente, dit-elle avant de poursuivre : lorsque John Mac Cain m’a demandé de me ranger à ses côtés, je n’ai pas cillé. »
Interrogée sur les grands dossiers de politique étrangère, Sarah Palin se range résolument du côté des durs du Parti républicain : il faut surveiller la Russie de près, il faut que l’Ukraine et la Géorgie rentrent dans l’Otan et si par la suite la Russie les agresse, il faudra les défendre. Il ne faut pas que l’Iran se dote de la bombe atomique, il faut traquer les terroristes partout où ils sont et donner la priorité à la sécurité des Etats-Unis.
Sarah Palin a visiblement beaucoup travaillé pour cette première interview, mais elle reconnaît quand même qu’elle n’a que très peu voyagé en dehors des Etats-Unis : un peu au Canada, un peu au Mexique et puis au Koweït et en Allemagne, l’année dernière, pour rendre visite aux soldats de la garde nationale d’Alaska.
Elle n’a jamais rencontré de chefs d’Etat étrangers. « Mais alors, dit elle, c’est le cas de plein de vice-présidents de l’histoire des Etats-Unis ! » La colistière de John McCain conclut sur le thème qui lui est cher : « on ne veut plus à Washington de gens qui ont un CV long comme le bras mais qui ne font que de la vieille politique politicienne. »