par RFI
Article publié le 12/09/2008 Dernière mise à jour le 12/09/2008 à 16:36 TU
Le porte-parole de la diplomatie européenne est pessimiste sur l'évolution de la situation au Proche-Orient. Javier Solana déclare qu'il croit de moins en moins à la possibilité d'un accord de paix israélo-palestinien avant la fin de l'année. Un sentiment partagé par le président palestinien Mahmoud Abbas qui, lui aussi, a fait part de ses doutes sur la possibilité de parvenir à un accord avant la fin de cette année.
C'est un président palestinien pessimiste qui s'exprime ce vendredi, quinze ans après la signature des accords d'Oslo. Mahmoud Abbas est convaincu qu'aucun accord de paix ne sera signé d'ici la fin de l'année contrairement à ce que le président américain Georges Bush avait laissé entendre à l'issue du sommet d'Annapolis en novembre dernier.
Pour le président palestinien, il n'est pas question d'envisager un nouvel accord intérimaire. Tout accord devra selon lui régler deux des principaux points de discorde, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens. Sur ce point Mahmoud Abbas reconnait qu'un retour massif de Palestiniens entraînerait la disparition de l'Etat d'Israël. Il entend donc que l'Etat hébreu reconnaisse sa responsabilité sur cette question et négocie un mécanisme pratique pour l'exercice du droit au retour.
Déplorant le manque de vision à long terme des dirigeants israéliens, Mahmoud Abbas reste partisan de la solution de deux Etats pour deux peuples. Mais à ces yeux, la poursuite de la colonisation, les barrages militaires et les opérations militaires israéliennes en Cisjordanie rendent cet objectif de plus en plus difficile à atteindre.
Pour autant Mahmoud Abbas n'a aucun regret et affirme qu'il signerait encore aujourd'hui les accords négociés à Oslo en 1993. Mais il n'est pas sûr que cette opinion soit majoritaire parmi ses concitoyens.