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Thaïlande

Levée de l'état d'urgence à Bangkok

Article publié le 14/09/2008 Dernière mise à jour le 14/09/2008 à 07:45 TU

Le chef de l'armée thaïlandaise Anupong Paochinda et le Premier ministre en exercice Somchai Wongsawat, le 14 septembre 2008.(Photo : Reuters)

Le chef de l'armée thaïlandaise Anupong Paochinda et le Premier ministre en exercice Somchai Wongsawat, le 14 septembre 2008.
(Photo : Reuters)

En lice pour diriger le gouvernement, le Premier ministre par interim a ordonné la levée de l'état d'urgence, décrété le 2 septembre dernier à Bangkok. Des manifestations opposants partisans et adversaires du gouvernement avaient fait un mort et 43 blessés. Mercredi 17 septembre, l'Assemblée nationale désignera le nouveau Premier ministre.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

C’est en concertation avec le chef de l’armée de terre, Anupong Paochinda, que le Premier ministre intérimaire, Somchai Wongsawat, a décidé de mettre un terme à l’état d’urgence, décrété le 2 septembre à Bangkok après que des heurts entre manifestants eurent tué une personne.

Cette décision est en réalité symbolique, car malgré les pressions du Premier ministre d’alors, Samak Sundaravej, le général Anupong n’avait jamais appliqué les dispositions de l’état d’urgence, lequel interdit les rassemblements de plus de cinq personnes et permet la fermeture arbitraire des médias.

C’est aussi une façon pour Somchai Wongsawat, un juge de formation, d’essayer de se concilier les manifestants de l’Alliance du peuple pour la démocratie qui occupent le siège du gouvernement depuis trois semaines.

Somchai Wongsawat est donné favori pour prendre la tête du gouvernement, cette fois-ci comme Premier ministre titulaire et non plus interimaire. Le parti doit désigner son candidat lundi et mercredi, l'Assemblée nationale sera appelée à voter.

La compétence et la modération de Somchai Wongsawat est bienvenue, au moment ou beaucoup craignent des affrontements violents entre manifestants pro-gouvernementaux et ceux qui dénoncent l’administration.

Son point faible est cependant d’être le beau-frère de l’ancien Premier ministre, à l'origine de la crise politique, aujourd'hui accusé pour corruption et exilé en Grande-Bretagne.