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Tchad/Sénégal

Les victimes d’Hissène Habré portent plainte

Article publié le 17/09/2008 Dernière mise à jour le 17/09/2008 à 07:48 TU

Les victimes d’Hissène Habré veulent accélérer la marche vers un procès de l’ancien président tchadien. Elles ont, pour cela, déposé une plainte, mardi 16 septembre, devant le procureur près la cour d’appel de Dakar. Notre correspondant, Laurent Correau, les a suivies des préparatifs du matin au soulagement de la mi-journée. Reportage en images.

Chambre 154. Zénaba Borgoto Galyam se noue un foulard noir sur la tête, en signe de deuil. « <em>Pour moi, aujourd’hui, on dirait qu’on réveille le deuil que j’ai vécu</em> ». Elle est la veuve de Galyam Négal, ancien directeur du cabinet militaire de Hissène Habré, décédé en prison en 88. 

		(Photo : L. Correau / RFI)

7h45, dans un hôtel du centre de Dakar.

Chambre 157 : Zénaba Borgoto Galyam se noue un foulard noir sur la tête, en signe de deuil. « Pour moi, aujourd'hui, on dirait qu'on réveille le deuil que j'ai vécu ». Elle est la veuve de Galyam Négal, ancien directeur du cabinet militaire de Hissène Habré, décédé en prison en 1988.

 

Chambre 511. Clément Abaïfouta, président de l’Association des victimes des crimes et répressions politiques au Tchad, ajuste sa cravate et accroche ses boutons de manchette. «&nbsp;<em>Je suis en train de me préparer pour ce grand jour,</em> confie-t-il, <em>aujourd’hui, nous allons déposer plainte devant le procureur contre Hissène Habré.&nbsp;</em>»(Photo : L. Correau / RFI)

 

 

 

Chambre 511 : Clément Abaïfouta, président de l'Association des

victimes des crimes et répressions politiques au Tchad, ajuste sa

cravate et accroche ses boutons de manchettes. « Je suis en train de

me préparer pour ce grand jour,

confie-t-il, aujourd'hui, nous allons déposer plainte devant le procureur contre Hissène Habré ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous le ronronnement de quatre ventilateurs, Abdourahmane Gueye, l’une des victimes sénégalaises d’Hissène Habré sort de son agenda la photo de Demba Gaye, lui aussi sénégalais, décédé dans les prisons tchadiennes en 1987. 

		(Photo : L. Correau / RFI)

8h15, restaurant de l’hôtel.

Sous le ronronnement de quatre ventilateurs, Abdourahmane Gueye,

l’une des victimes sénégalaises d’Hissène Habré sort de son agenda

la photo de Demba Gaye, lui aussi sénégalais, décédé dans les

prisons tchadiennes en 1987.

 

Le groupe se met en marche pour le cabinet de maître Mouhamed Kébé, l’un des avocats des victimes.(Photo : L. Correau / RFI)

 

 

8h55, le groupe se met en marche

pour le cabinet de maître Mouhamed Kébé, l’un des avocats des victimes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les avocats des victimes signent la plainte.  

		(Photo : L. Correau / RFI)

Quelques minutes plus tard, cabinet de Maître Kébé.

Les avocats des victimes signent la plainte.

 

La plainte. (Photo : L. Correau / RFI)

 

 

 

Jacqueline Moudeïna (présidente de l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits

de l’homme), Dobian Assingar (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme) et Clément Abaïfouta attendent le départ vers

le « bloc des madeleines » où ils doivent rencontrer le procureur

général près la cour d’appel de

Dakar.

 

 

 

 

 

10h00, entrée du bloc des madeleines. Jacqueline Moudeïna porte la plainte qui va être déposée sur le bureau du procureur. 

		(Photo : L. Correau / RFI)

10h00, entrée du bloc des madeleines.

Jacqueline Moudeïna porte la plainte qui va être déposée sur le bureau

du procureur.

 

11h00, les victimes d’Hissène Habré et leurs avocats sortent de leur entrevue avec le procureur. La plainte a été enregistrée. Jacqueline Moudeïna, qui a revêtu sa robe d’avocat explique : « <em>Cet acte posé ce matin donne de l’espoir aux victimes qui à un moment donné étaient complètement aux abois, parce que la lenteur qu’accusait le Sénégal ne pouvait pas faire penser à l’aboutissement de cette procédure judiciaire. Mais maintenant, les victimes sont rassurées que le Sénégal prendra en compte cet acte pour pouvoir assurer ses obligations internationales </em>» De son côté, Zénaba Borgoto Galyam fait part de son soulagement : « <em>Je n’ai pas dormi cette nuit, mais maintenant je vais aller me reposer. Il y a un grand pas qui a débuté au moins </em>».(Photo : L. Correau / RFI)

 

 

 

 

 

11h00, les victimes d’Hissène Habré

et leurs avocats sortent de leur

entrevue avec le procureur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plainte a été enregistrée. Jacqueline Moudeïna, qui a revêtu sa robe d’avocat explique : « Cet acte posé ce matin donne de l’espoir aux

victimes qui à un moment donné étaient complètement aux abois,

parce que la lenteur qu’accusait le Sénégal ne pouvait pas faire penser

à l’aboutissement de cette procédure judiciaire. Mais maintenant, les victimes sont rassurées que le Sénégal prendra en compte cet acte

pour pouvoir assurer ses obligations internationales ».

De son côté, Zénaba Borgoto Galyam fait part de son soulagement :

« Je n’ai pas dormi cette nuit, mais maintenant je vais aller me reposer.

Il y a un grand pas qui a débuté au moins » .

 

 

Contenu de la plainte

« Selon les avocats des victimes, la plainte présente le témoignage d'un ancien de la police politique du régime tchadienne qui explique que les documents de la police politique étaient portées directement à Habré. »

17/09/2008 par Laurent Correau

 

Photos et légendes : Laurent Correau
Réalisation multimédia : Valérie Chemarin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réalisation  Valérie Chemarin