par RFI
Article publié le 20/09/2008 Dernière mise à jour le 20/09/2008 à 15:34 TU
Le point de passage de Rafah entre Gaza et l'Egypte a été rouvert ce samedi. Il s'agit de permettre à plusieurs centaines de Palestiniens de se rendre en pélérinage à la Mecque. Mais le Hamas qui contrôle la bande de Gaza réclame une ouverture permanente de ce point de passage. C'est l'une des conditions posées pour la libération du caporal Gilad Shalit enlevé en juin 2006.
Considéré comme l'un des chef de file de l'aile la plus dure du Hamas, Mahmoud Zahar laisse désormais entendre que les négociations pour la libération du caporal Gilad Shalit sont sur le point de capoter. Le dirigeant islamiste accuse le gouvernement israélien de ne pas respecter ses engagements antérieurs.
Dans une interview à l'agence de presse palestinienne Ramattan, l'ancien ministre du défunt gouvernement d'union nationale affirme que l'Etat hébreu s'était engagé auprès des médiateurs égyptiens à libérer 1 000 prisonniers palestiniens ; 450 d'entre eux devaient sortir de prison dès la libération du soldat israélien. Les 550 autres, toujours selon Mahmoud Zahar, étant relâchés dans les deux mois suivant la fin de la captivité de Gilad Shalit.
Mais désormais, le gouvernement israélien ne parle plus que d'un seul et même contingent de 450 libérations. Cette proposition est jugée inacceptable par Mahmoud Zahar. Le dirigeant du Hamas affirme que son mouvement pourrait décider tout simplement de reprendre les négociations à leur point de départ.
Le Hamas exige en particulier la libération d'une trentaine de députés ou d'anciens ministres appartenant au mouvement islamiste. Ils ont été arrêtés peu après l'enlèvement de Gilad Shalit, à Gaza, en juin 2006.
Alors qu'Israël est dans l'attente d'un nouveau Premier ministre, le Hamas entend rappeler le prix à payer par les Israéliens pour obtenir la libération de leur soldat.