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Musique

25 ans de Madonna(s) sur scène

par Marie-Eve Saint-Georges

Article publié le 22/09/2008 Dernière mise à jour le 22/09/2008 à 14:09 TU

Une nouvelle tournée pour l’artiste féminine internationale qui a vendu le plus d’albums. Sticky and Sweet (collant et doux) – comprenait deux dates parisiennes, les 20 et 21 septembre 2008, qui ont rassemblé près de 130 000 spectateurs au Stade de France.

Madonna au Stade de France, samedi 20 septembre 2008(Photo : AFP)

Madonna au Stade de France, samedi 20 septembre 2008
(Photo : AFP)


La première partie est confiée à l’un des DJ français les plus en vue : Bob Sinclar. Il cède les platines à DJ Enferno et la nouvelle tendance Rap s’affirme immédiatement, les titres revisités par un mixage permanent.

Fidèle à son art du renouvellement, la Reine de la Pop propose une succession de tableaux. D’abord très rythmé, en chapeau haut de forme, guêpière et mitaines. La chanteuse privilégie souvent la danse au détriment d’un play-back et s’en prend ensuite à quatre sosies représentant, à chaque coin de l’avancée de scène, de véritables copies d’une époque et d’un style vestimentaire incarné par Madonna dans le passé.

C’est l’un des clous du spectacle, sur She’s not me (album Hard Candy) qu’elle qualifie, lunettes de soleil en forme de cœur sur le nez, de « chanson de haine, dédiée aux femmes trompées par leur meilleure amie ». Des danses très saccadées et annonciatrices d’un nouveau tableau aux influences asiatiques apportent une touche plus lente avant un final très haut en couleurs.

La nouvelle polémique

La fin est frénétique, la dernière séquence vidéo vient, elle, en guise de bombe à retardement : intitulée Get stupid, elle présente le visage de John McCain (candidat républicain à l’élection présidentielle américaine) à côté de dictateurs passés ou présents. Barack Obama (candidat démocrate aux mêmes élections américaines) apparaît, lui, après Mère Teresa, John Lennon ou encore Michaël Moore. Le message est clair : « Réveillez-vous ! Il est temps ! ». Le contexte électoral est la seule différence avec une séquence vidéo assez comparable qui faisait partie de la dernière tournée de Madonna.

Après la capitale française, le parcours européen de cette tournée se prolonge à Vienne (Autriche), Buvda (Monténégro) et Athènes (Grèce). Dès le 4 octobre, les Etats-Unis accueillent l’enfant du Michigan, pour une trentaine de dates. L’Argentine, le Chili et le Brésil verront ensuite le retour sur les terres sud-américaines de l’interprète de La Isla Bonita, cette fois-ci en version gipsy.

50 ans et…

Point de carie, bien que les ventes de bonbons durs et autres sucettes feront certainement recette, parmi les produits dérivés proposés en marge de ce Sticky and Sweet Tour. Le calcul est simple, il s’agit de faire encore mieux que le Confessions Tour 2006 et la manne sans précédent de près de 200 millions de dollars américains de recette.

Nouveauté pour la néo-cinquantenaire : elle délègue une partie de la production à la société Live Nation. Moyennant un engagement en albums et tournées, la Material Girl a déjà empoché plus de 120 millions de dollars américains.

Une artiste que l’on aime ou que l’on déteste, une femme calculatrice qui porte peut-être les stigmates de la perfection. A Rome, elle reprenait d’ailleurs a capella une chanson dont le clip avait été interdit par le Vatican : Like a virgin, dédiée  « à (son) ami le Pape parce qu’il m’aime ». A Paris, la dédicace se transforme en question pour un public qui répond oui à la question « croyez-vous en l’amour ? »… Cette étape parisienne aura permis de voir une Madonna très souriante et finalement un peu loquace, parce qu’elle maîtrisait sûrement ses sujets.

Réactions après le concert

22/09/2008 par Marie-Eve Saint-Georges