Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Maroc

Les autorités font fermer des écoles coraniques

par  RFI

Article publié le 27/09/2008 Dernière mise à jour le 27/09/2008 à 10:00 TU

Des enfants musulmans lisant le coran.(Photo : Reuters)

Des enfants musulmans lisant le coran.
(Photo : Reuters)

Un Marocain a déclenché un mini-scandale après avoir émis un avis sur internet autorisant le mariage de petites filles de 9 ans. Dimanche dernier, le ministère des Affaires islamiques avait condamné cette fatwa et rappelé que l’âge légal pour se marier est de 18 ans. Ce jeudi, c’est le ministère de l’Intérieur qui s’est saisi de l’affaire. Il a annoncé avoir fermé les écoles coraniques dirigées par l’auteur de cette fatwa ainsi que le siège de son association à Marrakech « Prédication pour le Coran et la tradition du prophète ».

Sur son site internet, Mohamed Maghraoui dit diriger une soixantaine d’écoles coraniques au Maroc. Le  chiffre est impossible à vérifier, le ministère de l’Intérieur a seulement confirmé leurs fermetures, mais le coup de filet est sans appel : s’appuyer sur le coran pour justifier le mariage de fillettes de 9 ans ne peut pas être admis par les autorités.

L’activité du cheikh salafiste n’est plus tolérée, le siège de son association a été fermé, son site internet devrait l’être, également, dans les prochains jours.

Mais comment un représentant de l’Islam conservateur a-t-il pu ouvrir toutes ces  écoles coraniques? L’enseignement religieux est une tradition au Maroc, souvent géré par des bénévoles, car c’est l’un des seuls moyens d’apprendre à lire et à écrire dans les zones reculées où il n’y a plus d’école.

Le ministère des Affaires religieuses rappelle que, depuis 2004, des réformes sont en cours. Les mosquées, par exemple sont désormais recensées, entretenues et les imams salariés de l’Etat, tout cela pour éviter la naissance de mosquées clandestines et la naissance d’un islam trop conservateur.

Reste toutefois l’outil internet ; sans doute le plus difficile à réglementer. Sur son site, Mohamed Maghraoui prévient ses lecteurs qu’une nouvelle page est en préparation et qu’il faudra un code secret pour y accéder.