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Japon

Nariaki Nakayama, le ministre qui ne fait que passer

Article publié le 28/09/2008 Dernière mise à jour le 29/09/2008 à 00:14 TU

C'est un record au Japon où les démissions à la tête de l'Etat sont pourtant fréquentes ces derniers temps. Le nouveau ministre des Transports, nommé par le chef de gouvernement Taro Aso, n'aura tenu que quatre jours. En cause, des propos que Nariaki Nakayama a tenus en arrivant à son poste : il avait déclaré que le Japon est un pays homogène au risque de blesser le peuple Aïnou installé depuis des millénaires dans le nord de la péninsule sur l'île d'Hokkaïdo.

Nariaki Nakayama, après sa démission comme ministre des Transports du Japon, le 28 septembre 2008.(Photo : Reuters)

Nariaki Nakayama, après sa démission comme ministre des Transports du Japon, le 28 septembre 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le nouveau Premier ministre, Taro Aso, est accusé d’avoir fait entrer dans son gouvernement des amis qui partagent les mêmes sentiments nationalistes que lui. Taro Aso n’a pas hésité à choisir comme ministre des Transports et du Tourisme, Nariaki Nakayama, connu pour ses opinions ultranationalistes.

Il a commencé par affirmer que les Japonais n’aiment pas les étrangers et que pour cette raison, il n’est peut-être pas opportun d’atteindre l’objectif des 10 millions de touristes étrangers, qui visitent chaque année, le Japon.

Il a ensuite déclaré que le Japon est un pays homogène, déclenchant la colère des Aïnous, peuple autochtone installé depuis des millénaires dans l’archipel. Détestant le syndicat des enseignants, Nariaki Nakayama, qui a été ministre de l’Education, a encore observé que les élèves, dont les professeurs sont syndiqués, obtiennent de moins bons résultats.

Enfin, il a accusé les paysans vivant autour de l’aéroport de Narita, qui refusent de vendre leurs terrains pour agrandir le site, de se faire de l’argent en pleurnichant. Nariaki Nakayama n’aura été ministre des Transports que pendant trois jours.

Pour Taro Aso, le Premier ministre qui envisage de convoquer des élections anticipées, c’est une mauvaise nouvelle.