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Soudan / Egypte

L'armée soudanaise tue 6 ravisseurs des otages enlevés en Egypte

par  RFI

Article publié le 28/09/2008 Dernière mise à jour le 28/09/2008 à 20:00 TU

C'est finalement au Soudan qu'on aurait retrouvé la trace des 19 otages enlevés il y a neuf jours dans le sud de l’Egypte et de leurs ravisseurs. Un conseiller à la présidence soudanaise affirme en effet que l'armée a tué six des kidnappeurs et en a arrêté deux. Selon Mahjoub Fadl Badri, les forces soudanaises ont suivi la trace des ravisseurs et les ont retrouvés à la frontière avec le Tchad. Toujours selon le conseiller à la présidence soudanaise, c'est d'ailleurs au Tchad, dans «une cachette» que seraient détenus à présent les otages.

L'enlèvement des 19 otages a eu lieu en Egypte, près de la frontière soudanaise.(Carte: F. Achache / RFI)

L'enlèvement des 19 otages a eu lieu en Egypte, près de la frontière soudanaise.
(Carte: F. Achache / RFI)


Selon les informations délivrées par l'armée soudanaise, une patrouille militaire a pris en chasse un véhicule à bord duquel circulaient huit hommes armés, à proximité de la frontière libyenne. Les forces soudanaises ont ouvert le feu sur le véhicule, tuant six personnes.

Les deux survivants auraient avoué être impliqués dans le kidnapping de onze touristes occidentaux et des huit accompagnateurs égyptiens le 19 septembre dernier dans sud-ouest de l’Egypte, à proximité de la frontière avec le Soudan. Parmi les morts, il y aurait le chef du groupe, un Tchadien dénommé Bakhit.

On ignore toujours le sort des dix-neuf otages. Manifestement, ils n'étaient pas avec les ravisseurs au moment de la fusillade. Les Soudanais semblent croire que les ravisseurs des dix-neuf personnes capturées dans le désert égyptien sont Tchadiens, ou peut-être liés au Tchad.

Selon le conseiller à la présidence soudanaise Mahjoub Fadl Badri, les otages se trouveraient actuellement dans « une cachette » au Tchad. D'après la version de l'armée soudanaise, ils seraient aux mains d'un groupe de trente hommes à Tarat al-Chajara, une localité située près de la frontière tchado-soudanaise. Cette semaine Khartoum avait accusé les rebelles du Darfour d’être impliqués dans le rapt, ce que démentent les mouvements rebelles.

De leur côté, les chancelleries occidentales gardent le silence sur le sort des personnes kidnappées et sur d’éventuelles tractations avec les ravisseurs. Selon certaines sources, les ravisseurs réclameraient six millions d’euros.