Article publié le 29/09/2008 Dernière mise à jour le 29/09/2008 à 15:22 TU
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
La solution choisie par les autorités politiques et financières du Bénélux est une nationalisation partielle du groupe Fortis par les gouvernements des trois pays. Chacun des trois Etats acquerra 49% de la filiale bancaire de Fortis présente sur son territoire.
Cette opération coûtera 4,7 milliards d'euros à l'Etat belge, 4 milliards aux Pays Bas et 2 milliards et demi au Luxembourg.
Après 48h de réunions de crises et de tractations entre autorités politiques, autorités financières et même banques privées, les gouvernements du Bénélux ont tenu leur promesse du week end, à savoir trouver une solution pour restaurer la solvabilité de Fortis avant l'ouverture des marchés ce lundi.
Le rachat de la totalité du groupe financier par BNP Paribas a été très sérieusement envisagée au cours du week-end. Mais cette solution a finalement été écartée car BNP Baribas offrait un préjugé insuffisant, 1.60€ par action, comparés aux 5,20€ où le prix de l'action avait chuté, à la clôture des marchés.vendredi.
Deuxième décision prise par les dirigeants du Bénélux : Fortis devra vendre ses parts dans la banque néerlandaise ABM -Amro, banque dont le rachat il y a un an a marqué le début du déclin de Fortis.
Le premier ministre belge est monté au créneau pour rassurer les clients de Fortis : il a assuré que quiconque aurait confié un euro à cet établissement financier devait pouvoir être certain de le récupérer.
De son côté, Fortis ne s'est pas manifesté depuis la nomination d'un nouveau PDG, vendredi soir, le deuxième en deux mois. Cette mesure ne semble pas rassurer les Belges qui ont mis leur épargne chez Fortis.