par RFI
Article publié le 02/10/2008 Dernière mise à jour le 03/10/2008 à 02:35 TU
Il y a encore trois semaines, les commentateurs ne donnaient pas cher de Joe Biden face à une Sarah Palin dont le charisme et la combativité à la convention de St Paul avaient fait une star.
Depuis, les rares interviews données par la colistière de John McCain ont mis en lumière l'étendue de ses lacunes, tout particulièrement en politique étrangère.
La politique étrangère, c'est précisément le point fort de Joe Biden, au point qu'il en remontre volontiers en la matière à son adversaire politique mais néanmoins vieil ami John McCain lui-même.
Ne pas heurter l'électorat féminin
C'est d'ailleurs pour cela que Barack Obama l'a choisi, pour faire taire ceux qui critiquent l'inexpérience du candidat démocrate. Ce vieux routier de la politique américaine qu'est Joe Biden, sénateur du Delaware depuis 35 ans, préside d'ailleurs aujourd'hui la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Nul doute qu'il sera tenté ce soir de montrer sa supériorité sur ce thème, mais il sait aussi qu'il devra se garder de toute condescendance envers sa jeune rivale. Car à 65 ans, Joe Biden ne parvient pas toujours à rester dans les limites de la réserve, de la sobriété de ton et de la prudence.
Il n'est pas à l'abri des gaffes et des développements verbeux. L'enjeu consistera aussi pour lui à ne pas se laisser entraîner sur ces terrains glissants, et à attaquer John Mc Cain au travers de Sarah Palin, en s'efforçant de ne pas heurter l'électorat féminin.