Article publié le 03/10/2008 Dernière mise à jour le 03/10/2008 à 02:13 TU
Sir Ian Blair, le chef de Scotland Yard, a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il démissionnait de son poste, à Londres, le 2 octobre 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
C'est le nouveau maire de Londres, le conservateur Boris Johnson qui l'a poussé dehors. Sir Ian Blair, le chef de Scotland Yard, explique qu'il ne pouvait pas rester à son poste, sans le soutien du maire de la ville.
Boris Johnson, élu en mai dernier à la place du travailliste Ken Levingston, lui avait fait savoir qu'il souhaitait un changement à la tête de la police de Londres, non sans l'avoir auparavant félicité pour son action depuis deux ans et demi pour protéger les Londoniens.
L'erreur des tireurs d'élite
Plusieurs affaires avaient provoqué des controverses depuis la nomination de Sir Ian Blair au poste le plus élevé de toute la police britannique.
D'abord, l'erreur des tireurs d'élite de la brigade antiterroriste, qui avait tué par balles dans le métro un plombier brésilien qu'ils avaient pris pour un terroriste kamikaze.
Ensuite, une plainte déposée par le numéro deux de Scotland Yard, un policier d'origine indienne, assurant avoir été victime d'attaques racistes de la part de ses collègues, avait embarrassé Sir Ian Blair.
Et puis une enquête est également ouverte sur l'attribution d'un marché à une compagnie dont le directeur est un de ses amis.
Il y a 90 ans qu'il n'y avait pas eu de démission à ce poste. En 1918, le chef de Scotland Yard de l'époque, Sir Edward Henry, avait démissionné après une grève de ses hommes. C'était la dernière fois que les policiers londoniens avaient eu le droit de faire grève.
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