Géorgie

Explosion de Tskhinvali : une provocation, selon Tbilissi

Article publié le 03/10/2008 Dernière mise à jour le 03/10/2008 à 17:33 TU

Tbilissi a démenti toute implication dans l'explosion qui a fait au moins 9 morts à Tskhinvali, capitale du territoire séparatiste d'Ossétie du Sud. Pour les autorités, il s'agit d' «une provocation visant à maintenir les forces russes en Géorgie».

Sept soldats russes et deux civils ont péri à Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, dans une explosion dénoncée par les autorités locales comme un «attentat».
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

Neuf morts, au moins quatre blessés, ce serait le bilan de l’explosion d’une voiture piégée à Tskhinvali. Celle-ci se trouvait près du siège de l’état-major des forces de maintien de la paix russe en Ossétie du Sud. Les victimes seraient majoritairement des militaires.

« C’est un attentat préparé par le ministère de la sécurité nationale de Géorgie. On reconnaît leur style », a déclaré sans autre forme de procès Edouard Kokoïty, le président de la province séparatiste.

Ce sont les mêmes accusations qui ont été proférées le 25 septembre dernier après qu’une voiture ait explosé devant le siège des services secrets à Soukhoumi, la capitale de l’Abkhazie, sans faire de victime cette fois.

Si la piste géorgienne ne saurait être écartée, la prudence est de mise. La complexité des jeux de pouvoirs dans ces républiques sécessionnistes, et notamment celle des relations entre autorités locales et organes de force russe, incite à la retenue.

Une chose est sûre : ces attentats ne font qu’exacerber les tensions entre Tbilissi, Moscou et les régimes séparatistes alors que la Géorgie attend pour le 10 octobre le retrait total des forces russes de son territoire, du moins de celui qu’elle contrôlait jusqu’à l’éclatement du conflit le 7 août dernier.