par RFI
Article publié le 03/10/2008 Dernière mise à jour le 04/10/2008 à 15:30 TU
Le président américain George W. Bush (g) et le secrétaire au Trésor Henry Paulson (d). George Bush a estimé que ce plan de sauvetage jamais vu était vital « pour aider l'économie américaine à survivre à la tempête financière ».
(Photo : Reuters)
Les députés américains qui avaient attisé la tourmente boursière, lundi dernier, en rejetant le projet par 228 voix, l’ont adopté, ce vendredi 3 octobre, par 263 voix contre 171, après le vote des sénateurs, mercredi, qui l’ont approuvé par 74 voix contre 25.
Les Etats-Unis ont adopté ce vendredi le plan de sauvetage du système bancaire après deux semaines de tractations entre l’administration Bush et le Congrès.
Dans une allocution depuis la Maison Blanche, le président George W. Bush a déclaré qu’il s’agissait d’une mesure vitale « pour aider l’économie américaine à survivre à la tempête financière ». Dans le même temps, il a prévenu que la mise en œuvre du plan Paulson « prendrait du temps » avant d’en ressentir les effets.
Président des Etats-Unis
« En tant que partisan de la libre entreprise, je suis convaicu qu'une intervention ne doit se produire que lorsque cela est nécessaire. Dans cette situation, l'action est nécessaire ».
Le président américain a promulgué la loi qui injecte 700 milliards de dollars dans le système bancaire un peu plus d’une heure après son adoption, très attendue, par la Chambre des représentants.
Le plan de sauvetage du Trésor au secteur bancaire américain proposé par le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, est dorénavant baptisé « Loi sur la stabilisation économique d’urgence de 2008 ».
L’objectif est de racheter les actifs dépréciés des institutions financières mises à mal par la crise des prêts immobiliers à risque, les « subprimes ».
Réactions mitigées
Si les deux candidats à la Maison Blanche, John McCain et Barack Obama ont salué le vote du Congrès, en revanche, Wall Street a terminé en baisse de 1,50%, les craintes de récession ayant repris le dessus dans l’esprit des courtiers.
« Wall Street n'est pas enthousiasmé par l'adoption du plan Paulson. »
Les Bourses européennes ont pour leur part clôturé en hausse, semblant anticiper une approbation du plan Paulson. Paris a pris 2,96%, Francfort 2,41% et Londres 2,26%.
La BCE (Banque centrale européenne) a de son côté annoncé qu’elle prévoyait d’allouer 50 milliards de dollars dans le circuit bancaire de la zone euro et les banques centrales ont continué à pomper dans leurs réserves pour éviter un assèchement du marché du crédit.
A la veille du sommet qui réunira les chefs d’Etat et de gouvernement des quatre membres européens du G8 (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie), plus José Manuel Barroso, président de la Commission européenne ainsi que les présidents de l’Eurogroupe et de la BCE, le président français, Nicolas Sarkozy, qui organise la réunion, a écrit dans une lettre à M. Barroso : « L’intérêt européen commande un effort intense de coordination et de convergence des actions à mener. Nos concitoyens attendent de notre part une action résolue pour les protéger ».
Par Anne Toulouse à Atlanta
« Il y a eu 45 voix de plus, pour assurer un passage confortable à un texte qui a tenu toute la semaine le pays en haleine ».