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Campagne présidentielle américaine

McCain recadre sa campagne

Article publié le 05/10/2008 Dernière mise à jour le 05/10/2008 à 10:31 TU

A moins d'un mois du scrutin, la campagne présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite. John McCain, distancé dans les sondages, a décidé de recadrer sa campagne. Le candidat républicain se met au vert, ce week-end, dans son ranch de Sedona, en Arizona, pour peaufiner avec ses conseillers une stratégie pour reprendre la main. McCain tentera de mettre en œuvre sa nouvelle stratégie lors du deuxième débat télévisé qui l'opposera mardi à son rival démocrate, Barack Obama.

John McCain se retire dans son ranch de Sedona, en Arizona, pour établir une nouvelle stratégie pour la suite de sa campagne.(Photo : Reuters)

John McCain se retire dans son ranch de Sedona, en Arizona, pour établir une nouvelle stratégie pour la suite de sa campagne.
(Photo : Reuters)

Les dix derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour les républicains : foire d'empoigne au Congrès sur le plan Paulson, positions erratiques du candidat sur la crise financière, prestations télévisées douteuses de Sarah Palin. Résultat, les sondages sont catastrophiques, y compris dans des Etats jusque-là acquis à la droite, comme l'Indiana ou la Caroline du Nord.

Après ce passage à vide, John McCain n'a plus droit à l'erreur. Il va chercher à détourner le débat des questions économiques, où il sait qu'il n'a pas l'avantage, et à le recentrer sur la personnalité de Barack Obama.

Quitte ou double

Une série de publicités télévisées a déjà commencé à dépeindre le candidat démocrate comme un dangereux gauchiste inexpérimenté. Dans cette tactique d'attaque, Sarah Palin peut lui être utile, comme elle l'a montré la semaine dernière, dans son face-à-face contre Joe Biden.

Pour John McCain, c'est la stratégie du quitte ou double. Et elle n'est pas sans risque. L'argument de l'inexpérience, qu'il avait mis en sourdine ces dernières semaines, pourrait avoir un effet boomerang avec le choix de sa colistière.

Et surtout, rien n’indique qu'il parvienne à esquiver le débat sur la crise : tous les sondages indiquent que c'est sur l'économie que les électeurs feront leur choix le 4 novembre.

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