Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Iran

Le bazar de Téhéran fermé pour cause de grève

Article publié le 12/10/2008 Dernière mise à jour le 12/10/2008 à 16:52 TU

Les commerçants protestent contre la création d’une nouvelle taxe. La grève a commencé il y a plus d'une semaine avec la fermeture partielle ou totale des bazars d'Ispahan, Tabriz et Machhad. Dimanche, la grève est devenue générale et les principales portes du grand bazar de la capitale, un marché couvert qui réunit de multiples échoppes aux côtés de grands commerçants générant une bonne partie du commerce du pays, ont été fermées.
Pour protester contre le nouvel impôt, le bazar observe une grève générale.(Photo: Reuters)

Pour protester contre le nouvel impôt, le bazar observe une grève générale.
(Photo: Reuters)

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

C’est une grève sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979. Pour la première fois depuis trente ans, le bazar de Téhéran, considéré comme le pivot de l’économie du pays, a observé une grève générale pour protester contre une nouvelle taxe imposée par le gouvernement.

Les commerçants de Téhéran rejoignent ainsi les « bazaris » de plusieurs villes de province, notamment Ispahan, Tabriz et Machhad. Les commerçants protestent contre une taxe de 3% décidée par le gouvernement. Ils estiment que cette taxe a encore augmenté l’inflation qui a déjà atteint 30%, selon les chiffres de la Banque centrale.

Malgré le recul du gouvernement, qui a décidé de suspendre l’application de la loi pendant deux mois, la grève a pris une nouvelle ampleur à Téhéran. Selon certains analystes, elle est issue d’un réel mécontentement des classes moyennes qui subissent de plein fouet l’inflation et les conséquences de la politique économique du président Ahmadinejad.

La baisse vertigineuse des prix du pétrole ne fera qu’accentuer encore les difficultés économiques, ce qui devrait encore renforcer le mécontentement social et politique à  neuf mois des élections présidentielles de juin 2009.