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Zimbabwe

Thabo Mbeki de nouveau à Harare pour débloquer la crise

Article publié le 13/10/2008 Dernière mise à jour le 13/10/2008 à 23:16 TU

L'Europe menace le Zimbabwe de nouvelles sanctions. Les ministres Européens des affaires étrangères condamnent l'initiative de Robert Mugabe de former un gouvernement à sa convenance, sans concertation avec l'opposition. C'est dans ce contexte que Thabo Mbeki est arrivé à Harare. L'opposition compte une fois de plus sur l'ancien président sud africain pour débloquer la crise.

L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki (d) accueilli à Harare par le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères Samuel Mumbengegwi (c), le 13 octobre 2008.(Photo : AFP)

L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki (d) accueilli à Harare par le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères Samuel Mumbengegwi (c), le 13 octobre 2008.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant en Afrique du Sud, Nicolas Champeaux

Robert Mugabe avait indiqué samedi qu'il envisageait d'accaparer tous les ministères de premier plan.

En réaction, le futur Premier ministre, Morgan Tsvangerai, avait le lendemain menacé de se retirer des négociations, si le vieux président persistait à vouloir cumuler le contrôle de l'armée et de la police.

Cela n'a pas empêché Mugabe de procéder, dimanche, sans même prévenir le MDC, à la nomination de ses deux vice-présidents .

Ces postes n'étaient pas vraiment sujets à polémique, mais c'est donc dans un contexte de défiance que Thabo Mbeki doit réunir à la même table, ce mardi, les différents protagonistes. L'ancien président sud africain se déplace pour la première fois à Harare en tant que simple citoyen mandaté par la Sadec .

Contrairement à Thabo Mbeki, l'ANC de Jacob Zuma a pris l'habitude, ces six derniers mois, de dénoncer les écarts de Robert Mugabe. En revanche, elle semble désormais en retrait sur ce dossier. L'ANC ne souhaite sans doute pas contrarier davantage Mbeki, alors que les soutiens du président limogé menacent de faire sécession. 

Pourtant, Pretoria est présidente en exercice de la Sadec.Thabo Mbeki devra donc rendre compte de sa médiation auprès du numéro deux de l'ANC, le nouveau président sud-africain, Kgalema Motlanthe.