Article publié le 15/10/2008 Dernière mise à jour le 15/10/2008 à 14:45 TU
Le troisième et dernier débat avant la présidentielle américaine a lieu ce mercredi près de New York. Un débat de la dernière chance pour John McCain, estiment de nombreux analystes de la vie politique américaine. Il est vrai que le candidat républicain a désormais 8 points de retard sur son rival démocrate, à en croire la moyenne des sondages.
Le candidat démocrate Barack Obama (g) et le candidat républicain John McCain.
(Photo: Reuters / Montage : RFI)
Avec notre correspondante à Washington, Donaig le Du
Le premier débat entre les deux prétendants à la Maison Blanche était intéressant. Peut être et surtout, parce que c’était le premier.
Le second a déçu, parce que Barack Obama comme John McCain se sont obstinés à ne pas répondre aux questions qui leur étaient posées, ou plutôt à faire semblant d’y répondre en se concentrant uniquement sur le message qu’ils avaient décidé de faire passer.
Il semble bien, à en croire les enquêtes d’opinion, que par deux fois ce soit Barack Obama qui ait raflé la mise. Les téléspectateurs américains semblent l’avoir trouvé plus calme, plus détendu, plus confiant, bref, plus présidentiel.
Vieux routier
Le troisième face à face promet donc d’être un quitte ou double pour John McCain, le candidat républicain dont la descente aux enfers continue, à en croire les sondages et la presse américaine, qui semblent le considérer déjà comme vaincu.
C’est dire si la pression sera forte sur les épaules de celui qui aime à se présenter comme un guerrier, un vieux routier qui en a vu d’autres et qui n’a cessé de renaître de ses cendres.
Va-t-il, comme il l’a laissé entendre, attaquer directement Barack Obama sur ses liens troubles avec le pasteur noir extrémiste Jeremiah Wright ou avec l’activiste d’extrême gauche Bill Ayers ? Jusqu’à présent, les attaques négatives ont été contre productives.
Mais comme le candidat républicain n’a pas non plus jusqu’à présent, réussi à convaincre sur les questions économiques, sa marge de manœuvre apparaît de plus en plus étroite.