par Paul Khalifeh
Article publié le 15/10/2008 Dernière mise à jour le 15/10/2008 à 21:23 TU
Sommet de l'Union pour la Méditerranée, de g. à d. : les présidents du Liban, du Qatar et de la Syrie aux côtés de Nicolas Sarkozy. Les présidents libanais et syrien ont décidé d’établir des relations diplomatiques.
(Photo : AFP)
Promesses tenues
Elle s’inscrit aussi dans le cadre des promesses faites par le président Bachar al-Assad à son homologue français. C’est d’ailleurs Nicolas Sarkozy qui avait lui-même annoncé l’ouverture d’ambassades dans les deux capitales, après un sommet tripartite avec Bachar al-Assad et le président libanais, Michel Sleimane, en juillet, à Paris. Soixante ans après leur indépendance, le Liban et la Syrie auront donc décidé d’organiser leurs relations, conformément à la convention de Vienne. L’annonce en a été faite à Damas, après une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
Le communiqué publié à l’issue de la réunion, réaffirme la détermination des deux parties à renforcer et consolider leurs relations, sur la base du respect mutuel, de la souveraineté et de l’indépendance de chacune.
Ancien ministre des Affaires étrangères du Liban
« Cette bonne relation entre le Liban et la Syrie est basée sur la reconnaissance de la souveraineté et de l’intégrité ».
Le chemin de la normalisation totale est encore long
Pour beaucoup de Libanais, le 15 octobre 2008, sera la date de la deuxième indépendance du pays. Mais cette mesure saluée par l’ensemble de la classe politique, n’est que le début d’un long processus de normalisation.
Les deux pays devront encore délimiter leurs frontières communes et réviser les dizaines d’accords bilatéraux, signés pendant la période de la présence militaire syrienne au Liban. Le dossier le plus délicat, reste celui des détenus libanais en Syrie et des Syriens disparus au Liban.