Article publié le 17/10/2008 Dernière mise à jour le 17/10/2008 à 15:35 TU
Amnesty International salue la décision des autorités de Téhéran de ne plus condamner les mineurs, à la peine de mort. L'Iran a pendu cette année six jeunes qui avaient commis des crimes avant leur majorité, mais leur exécution n'a eu lieu qu'une fois leurs 18 ans révolus. Un décret a donc été pris pour que cela ne puisse plus avoir lieu.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Selon ce décret, la peine maximale prévue pour un mineur ayant commis un crime, et quelle que soit la nature de celui-ci, est désormais la prison à vie. Ensuite, cette peine pourra être ramenée à quinze ans de prison.
Depuis le début de l’année, six jeunes de plus de 18 ans, ayant commis un crime avant leur majorité, ont été pendus dans le pays. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, plus de cent mineurs, condamnés à la peine capitale, sont actuellement emprisonnés en Iran.
Jusque-là, les autorités attendaient qu’un mineur condamné à la peine capitale atteigne la majorité pour l’exécuter. Le décret ne précise pas si la centaine de jeunes, condamnée à la peine capitale, va bénéficier de cette mesure. Mais en principe, ils devraient échapper à la peine capitale, car le décret précise que les peines de mort prononcées contre des mineurs seront annulées et leurs dossiers présentés à un tribunal pour enfants.