Campagne présidentielle américaine

Sarah Palin coûte très cher aux républicains

Article publié le 23/10/2008 Dernière mise à jour le 23/10/2008 à 07:22 TU

Sarah Palin et John McCain en campagne à Cincinnati (Ohio), le 22 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

Il semble que Sarah Palin, la colistière de John McCain, dessert la campagne républicaine, c’est ce que montrent plusieurs sondages. La gouverneure de l’Alaska a certes énergisé la base du parti républicain, et notamment sa frange la plus conservatrice mais elle peine à convaincre au-delà, et plusieurs incidents ces derniers jours la mettent encore plus en position de fragilité.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

L’information a fait grincer des dents jusque dans les rangs républicains. Depuis qu’elle a été choisie comme candidate à la vice-présidence, Sarah Palin a coûté 150 000 dollars au parti, en vêtements, en maquillage et en coiffeur.

150 000 dollars dépensés dans des boutiques de luxe, évidemment, en ces temps de crise économique, c’est difficile à avaler. Surtout de la part de celle qui veut donner l’image d’une mère de famille comme les autres, et encore plus en ces temps de vache maigre pour les finances du parti.

Convaincre

Cela fait d’autant plus mal que Sarah Palin peine décidément à convaincre de ses capacités à devenir vice-présidente des Etats-Unis. Lors d’une interview à la chaine de télévision CNN, elle a expliqué ce que serait son futur travail.

« Le travail d’un vice-président, c’est un travail formidable. Non seulement il est là pour aider le président, mais aussi c’est lui qui dirige le Sénat, et il peut donc travailler avec les sénateurs pour changer les lois, oui c’est un super travail et j’ai vraiment hâte de le faire », a commenté Sarah Palin .

Le vice-président aux Etats-Unis est effectivement le président du Sénat, mais c’est un titre presque honorifique en vertu de la séparation des pouvoirs, il est spécifié qu’il ne peut pas intervenir dans les débats, et qu’il ne peut voter qu’en cas d’égalité des voix des sénateurs.

Voilà qui ajoute de l’eau au moulin de ceux qui estiment que Sarah Palin n’est pas qualifiée. Et ils commencent à donner de la voix, y compris dans les rangs républicains.