Article publié le 23/10/2008 Dernière mise à jour le 24/10/2008 à 10:48 TU
Avec notre correspondant à Abidjan, Norbert Navarro
Bachotage imposé en Côte d’Ivoire pour les agents chargés d’enrôler les populations sur la liste électorale. Jusqu’à lundi, ils vont devoir assimiler toutes les subtilités du bréviaire de l’enrôlement mode d’emploi.
Car des inégalités de traitement ont été constatées sur le terrain. Ici, on accepte les cartes d’identité ou les anciens permis de conduire pour justifier d’une identité, là on les refuse ; ici on dit oui aux photocopies de documents, là on exige les originaux.
Officiellement, il est donc apparu nécessaire d’harmoniser le mécanisme. Et dès mardi matin, le processus normal reprendra dans des centres sécurisés par les forces de l’ordre.
Mais au-delà de ces raisons officielles, force est de constater que cette suspension technique a été précédée de plusieurs cas de saccages et de violences dans divers centres de l’agglomération d’Abidjan. Sans oublier une grève de certains agents.
Le tout sur fond d’interrogation sur la tenue de l’échéance électorale prévue le 30 novembre. Mais pour le Premier ministre Guillaume Soro, le plus important n’est plus tant la date des élections que leur bonne organisation, qui passe d’abord par une liste bien faite par des agents bien formés.
porte-parole du Premier ministre Guillaume Soro
« Nous prendrons le temps nécessaire pour établir une bonne liste électorale consensuelle qui va nous gager des élections transparentes et crédibles ».
Président du comité de soutien aux accords de Ouagadougou
« (…) nous avons pas mal d’analphabètes qui, pour 50 000 francs CFA, deviennent Ivoiriens, on leur donne un faux extrait naissance et puis il y a l’enrôlement… »