Bolivie / Etats-Unis

Washington veut punir Evo Morales

Article publié le 25/10/2008 Dernière mise à jour le 25/10/2008 à 03:31 TU

Le gouvernement américain a confirmé son intention de priver la Bolivie des avantages commerciaux dont bénéficient les pays andins. La suspension de cet accord pourrait provoquer la perte de 25 000 emplois et de 150 millions de dollars par an.

Le Président bolivien Evo Morales. Les Etats-Unis lui reprochent son manque de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue.
( Photo : AFP )

Pour les Boliviens, être privé des avantages commerciaux réservés aux pays andins est une mauvaise nouvelle : 13% des exportations boliviennes partent vers les Etats-Unis et ne sont soumises à aucun droits de douanes, et 25 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects en dépendent. Mais Washington affirme vouloir punir le gouvernement d'Evo Morales. Celui-ci ne coopèrerait pas assez dans la lutte contre le trafic de cocaïne.

Les Américains n'ont pas digéré l'expulsion des fonctionnaires de la Drug Enforcement Administration (DEA) des zones de culture de la coca. Mais Washington dément s'en prendre au président Morales en raison de ses orientations politiques ou en raison de l'expulsion de l'ambassadeur américain en Bolivie, survenue en septembre.

George Bush ne reculera pas

Le processus d'élimination de la Bolivie de ces accords préférentiels suit son cours. Jeudi, une audience qui devait permettre aux dirigeants boliviens de se défendre s'est tenue à Washington, en présence de la représentante américaine pour le commerce, Susan Schwab.

Le ministre bolivien des Finances a soutenu que son pays luttait contre le blanchiment d'argent sale et combattait l'importation de produits chimiques nécessaires à la transformation de la coca en cocaïne. Mais la décision américaine est prise et George Bush ne reculera pas.