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Bourses

Les pétroliers du Golfe au coeur de la crise

par  RFI

Article publié le 25/10/2008 Dernière mise à jour le 26/10/2008 à 08:06 TU

Inquiets de la chute des cours boursiers, les traders koweitiens ont manifesté devant la bourse pour obtenir l'aide du gouvernement.(Photo : AFP)

Inquiets de la chute des cours boursiers, les traders koweitiens ont manifesté devant la bourse pour obtenir l'aide du gouvernement.
(Photo : AFP)

Les monarchies pétrolières du Golfe étaient réunies samedi 25 octobre à Ryad pour une réunion extraordinaire destinée notamment à préparer le sommet mondial sur la crise financière auquel doit participer l'Arabie saoudite, seul pays arabe membre du G20. Cette réunion intervient alors que les cours du pétrole sont en chute libre et que les bourses de la région sont depuis plusieurs semaines dans la tourmente.

Dans la foulée des bourses asiatiques et occidentales qui ont toutes connu une journée noire vendredi, la bourse de Riyad a elle aussi terminé samedi, premier jour ouvrable de la semaine en Arabie saoudite, dans le rouge.

Avec cette nouvelle chute de 8,7%, le premier marché financier arabe en terme de capitalisation a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.

Tous les secteurs sont concernés. Depuis la pétrochimie, qui paie la chute ces dernières semaines des cours du brut, à l'immobilier qui a enregistré une baisse de 9,9%, ou aux banques que l'on disait, il y a encore peu, protégées de la crise financière.

Le plongeon de la bourse de Riyad intervient au lendemain de la décision de l'Opep, l'organisation des pays producteurs de pétrole, de réduire l'offre de 1,5 million de barils par jour. Une décision qui n'a pas enrayé la chute des prix de l'or noir qui a perdu plus de 40 dollars en moins de quatre mois. Or, l'Arabie saoudite, comme les autres monarchies du Golfe, tire plus de 80% de ses revenus du pétrole.

Les six pays du Golfe veulent renforcer la confiance

Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez 

Les six pays du Golfe jouent la carte de l’union, de la concertation. Objectif pour ces pétromonarchies : renforcer la confiance dans les marchés boursiers du Golfe, dont les pertes ont atteint plus de 200 milliards de dollars.

Et aujourd’hui par exemple, la bourse saoudienne a affiché une baisse de près de 9% ; du jamais vu depuis quatre ans. Ce qui ne va malheureusement pas aider les investisseurs à retrouver la confiance.

Lors de cette réunion extraordinaire, les ministres de l’Economie et des Finances des pays du Golfe ont surtout évoqué la façon dont ils pourraient mieux coordonner leur coopération entre eux, pour mettre à l’abri leurs économies et préserver leur croissance économique.

En plein essor, le club des six craint surtout un manque de liquidités et un ralentissement de la croissance. Il craint aussi que tous les projets pharaoniques en cours de réalisation soient retardés à cause de la menace de récession.

A trois semaines du sommet du G20, auquel le roi Abdallah participera, les six pays du Golfe doivent mieux se coordonner et coopérer entre eux, un conseil prodigué par l'un des responsables du FMI.

A écouter

Dominique Pilhon, professeur d’économie et président du Comité Scientifique d’ATTAC

« Ce qui est en cause, c'est la forme actuelle du capitalisme complètement dominé par la finance où les acteurs peuvent avoir des comportements dangereux. »

25/10/2008