Article publié le 25/10/2008 Dernière mise à jour le 25/10/2008 à 22:18 TU
C'est la nouvelle parade trouvée par John McCain toujours à la traîne dans les sondages à dix jours de la présidentielle : le candidat républicain prévient les électeurs qu'en cas d'élection de son rival Barack Obama tous les leviers du pouvoir seraient aux mains des démocrates : la Maison Blanche, la Chambre des représentants et le Sénat. Cette perspective en tout cas n'effraie pas plusieurs personnalités du parti républicain qui se sont ralliées ces derniers jours à Barack Obama. Deux personnalités éminentes du parti républicain annoncent leur ralliement au candidat démocrate. Barack Obama reste en tête dans les sondages avec une moyenne de huit points d'avance.
Avec notre correspondant à Washington, Jean Louis Pourtet
Colin Powell fait des émules. Les républicains qui se rallient à Obama sont de plus en plus nombreux. Le dernier en date est l’ancien gouverneur du Massachusetts, William Weld, un supporter de Mitt Romney pendant les primaires.
En annonçant sa décision, il a expliqué qu’Obama était un candidat qui transformera la politique américaine et restaurera l’image de l’Amérique dans le monde.
Weld avait été précédé par deux autres personnalités de son parti qui, elles aussi, ont rejoint le sénateur noir : l’ancien gouverneur du Minnesota, Arne Carlson, pour qui Obama a le potentiel pour devenir un très grand président et Scott McClellan, l’ancien porte-parole de George Bush et auteur d’un livre particulièrement critique à l’égard de l’administration, qu’il accuse notamment d’avoir menti au sujet de l’Irak.
Un ancien haut fonctionnaire de Reagan, Charles Freed, professeur de droit à Harvard, a lui aussi abandonné McCain qu’il avait pourtant aidé au début de sa campagne. Pour lui, c’est la sélection de Sarah Palin qui l’a amené à changer de camp.
Mais le ralliement peut-être le plus surprenant de tous, c’est celui de Ken Adelman, un néoconservateur, à l’extrême droite de Paul Wolfowitz. Lui aussi critique le choix de Sarah Palin mais ce qui l’inquiète le plus c’est le tempérament et le jugement de McCain qu’il considère impétueux, inconsistant et imprudent.