Brésil
Des municipales cruciales pour la coalition de Lula
Article publié le 26/10/2008 Dernière mise à jour le 26/10/2008 à 11:44 TU
Le président Lula (G) et la candidate Marta Suplicy du Parti des travailleurs, lors d’un meeting à Sao Paulo au Brésil, le 18 octobre 2008.
(Photo : AFP)
Les Brésiliens votent ce dimanche pour élire les maires des grandes villes. C'est le second tour des élections municipales pour les villes de plus de 200 000 habitants où aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue lors du premier tour le 5 octobre. L'enjeu est particulièrement important pour Sao Paulo et Rio de Janeiro où le résultat aura des répercussions sur le gouvernement de Lula qui jouit toujours, six ans après sa première élection, du soutien de 80% de la population. Mais sa coalition de centre gauche est en position difficile à Sao Paulo et à Rio de Janeiro où l'opposition pourrait l'emporter.
Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Annie Gasnier
Le président Lula est venu soutenir dans ses meetings, Marta Suplicy, la candidate du Parti des travailleurs à Sao Paulo. Mais la victoire semble compromise pour celle qui a déjà dirigé la mégapole brésilienne de 2000 à 2004. Dans la capitale économique de l’Amérique du Sud, les milieux d’affaires préfèrent soutenir l’alliance des sociaux démocrates et des libéraux, et le maire, Gilberto Kassab, devrait se maintenir.
Au premier tour des élections municipales, 67% des maires sortant ont été réélus.
A Rio de Janeiro, le suspense est plus grand, avec de nouveaux prétendants au coude à coude. Dans les sondages, l’ancien guérillero du Parti écologiste, Fernando Gabeira, a le soutien des milieux aisés et des intellectuels, face à Eduardo Paes, un avocat quadragénaire, aux accents populistes, soutenus par les milieux populaires de la périphérie.
A Belo Horizonte se joue un test inédit autour du candidat Márcio Lacerda. Sa victoire consacrerait pour la première fois, l’alliance entre les deux partis de centre gauche qui se relaient à la présidence du Brésil, le Parti des travailleurs et le Parti social démocrate.
