Economie

L'industrie automobile française en panne

par  RFI

Article publié le 27/10/2008 Dernière mise à jour le 27/10/2008 à 15:35 TU

Les constructeurs PSA Peugeot Citroën et Renault ferment leurs usines afin de réduire leur production pour faire face à la baisse de la demande. La quasi totalité des sites des deux constructeurs sont touchés pour une à deux semaines selon les usines. 25 000 salariés sont concernés, rien que chez Renault. Et pour eux, ce sont les vacances forcées.

Les salariés de l'usine Renault de Sandouville bloquent le trafic routier pour protester contre l'arrêt temporaire de la production, le 27 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

Il y a diverses manières d'appréhender ces fermetures.

La direction de Renault assure que la situation n'a rien d'inhabituelle, que la période de la Toussaint est traditionnellement une période de vacances, et que le moment était donc bien choisi pour suspendre la production sans pénaliser les salariés.

Ces interruptions s'inscrivent en effet dans le cadre prévu par les accords sur la réduction du temps de travail, ce qui permet aux salariés de ne pas perdre d'argent. Sauf, c'est une exception, sur le site de Sandouville (Seine-Maritime), où les quotas de journées non travaillées sont épuisés depuis longtemps. Alain Richeux, de la CGT, travaille justement à Sandouville. Il préfère parler de chômage technique, parce que les salariés n'ont rien choisi. D'après lui, la situation pour l'ensemble des sites n'est pas si normale que cela :

Ces dispositions, d'une ampleur exceptionnelle, ont pour objet de faire face à la crise qui touche le secteur de l'industrie automobile. La demande sur le marché européen devrait ralentir de 8% cette année. Renault a donc décidé de réduire de 20% sa production sur les sites européens.

A l'étranger, les usines turques, roumaines ou slovènes ne fermeront, elles, qu'un ou deux jours.