Article publié le 28/10/2008 Dernière mise à jour le 28/10/2008 à 06:41 TU
Barack Obama en campagne en Pennsylvanie ce lundi, en train de persuader au téléphone un électeur potentiel.
( Photo : Reuters )
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
La campagne démocrate avait, un peu pompeusement, prévenu : ce lundi, dans l’Ohio, Barack Obama devait faire en quelque sorte, son plaidoyer final, son grand discours de fin de campagne. Cela ne l’empêchera pas de continuer à sillonner les Etats-Unis pendant la semaine qui vient, mais Barack Obama a fait le point hier, sur son programme et ses arguments, renouant avec ses accents lyriques, appelant à l’unité, appelant surtout ses militants à rester mobilisés : « Ne croyez surtout pas que c’est fini, a-t-il lancé, il nous reste beaucoup de travail, il faut travailler cette semaine comme si notre avenir en dépendait, parce que notre avenir dépend de cette semaine »
John McCain, lui, était en Pennsylvanie, un autre de ces Etats que les candidats sillonnent presque maison par maison. Le candidat républicain est visiblement fatigué, mais il semble enfin avoir trouvé le ton qu’il cherchait depuis des semaines. Il met en garde contre un Obama qui augmenterait les impôts : « Il nous faut une politique économique qui favorise l’emploi et la croissance, pas une politique qui favorise les dépenses gouvernementales, et qu’il faudrait financer en augmentant les impôts ». Ce mardi, le marathon continue, il n’y a plus une minute à perdre, plus une voix à négliger… C'est la dernière semaine, la semaine décisive.
« C'est l'économie qui explique le décrochage de McCain... Mais le scrutin pourrait déjouer les modèles traditionnels d'explication, la compétition est plus ouverte qu'il ne semble... »
Les Républicains seraient-ils résignés ? |
Il semble terminé le temps où Barack Obama et John Mac Cain luttaient programme contre programme. Désormais, le candidat démocrate en appelle à l'unité nationale : un discours à la tonalité présidentielle, comme si Barack Obama et son équipe avaient intégré leur prochaine victoire, comme s'ils préparaient déjà l'opinion américaine à se rassembler autour d'un président démocrate pour relever les défis économiques, financiers et militaires des mois à venir. De son côté, John McCain appelle les électeurs à ne pas donner les pleins pouvoirs au camp adverse. Il ne faut pas, dit-il, que les démocrates aient et le Congrès, et la Présidence. Autrement dit, les Républicains semblent avoir intégré leur défaite, comme s'il ne s'agissait plus de leur part que d'un combat d'arrière garde, pour tenter de limiter les dégâts. Selon Karl Rove, le stratège à l'origine des deux victoires de George Bush en 2000 et en 2004, la cause est entendue. Obama serait assuré d'avoir 317 grands électeurs de son côté, contre 157 pour McCain, c'est donc lui qui devrait donc entrer à la Maison Blanche en janvier prochain. (RFI) |