par RFI
Article publié le 29/10/2008 Dernière mise à jour le 29/10/2008 à 16:25 TU
Les Français sont déprimés. Les derniers chiffres sur le moral des ménages montrent qu’ils craignent une dégradation de leur niveau de vie. Pour autant, révèle le sondage CSA/Coordination Sud, 60% d’entre eux estiment que l’Europe doit maintenir son soutien financier aux pays pauvres, 16% pensent même qu’il faudrait l’augmenter.
Et quand on leur parle de réforme du système économique et financier mondial, 41% des personnes interrogées répondent qu’il faudra concilier les intérêts de l’Europe et ceux des pays en développement. Seuls 35% des sondés considèrent que cette réflexion doit prendre en compte avant tout les intérêts de l’Europe. Et 19% pensent que ceux des pays en développement sont prioritaires.
Ce sondage intervient dans un contexte évidemment peu favorable. Selon la Coordination Sud, « l’aide européenne au développement a baissé de 8,4% entre 2006 et 2007 ». L’Agence française de développement, notamment, a annoncé la semaine dernière, une quasi-disparition de ses subventions aux pays africains en 2009.
Vous savez que l’Europe entame une réflexion sur la « régulation » du système économique et financier mondial. Selon vous cette réflexion doit-elle… ?
- prendre en compte avant tout les intérêts de l’Europe : 35%
- concilier les intérêts de l’Europe et ceux des pays en développement : 41%
- prendre en compte avant tout les besoins des pays en développement : 19%
- Ne se prononcent pas : 5%
Dans le contexte de la crise financière internationale, pensez-vous que l’Europe doit augmenter, réduire ou maintenir son aide aux pays en développement ?
- Augmenter : 16%
- Réduire : 22%
- Maintenir : 60%
- Ne se prononcent pas : 2%
Parmi les acteurs suivants, lesquels devraient selon vous s’investir le plus pour améliorer le rôle de l’Europe dans le monde ?
- Les Etats Membres de l’Union Européenne : 43%
- Les institutions européennes (Parlement, Conseil, Commission…) : 39%
- Les entreprises : 31%
- Les ONG et les associations de citoyens : 25%
- Les syndicats : 14%
- Aucun de ces acteurs (réponse non suggérée) : 2%
- Ne se prononcent pas : 6%
Total supérieur à 100, les interviewés ayant pu donner deux réponses.