par RFI
Article publié le 30/10/2008 Dernière mise à jour le 30/10/2008 à 14:34 TU
Les ouvriers de l'usine Renault à Sandouville manifestent contre les réductions d'emploi, le 24 octobre 2008.
( Photo : Reuters )
Le gouvernement a déjà pris soin de préparer l'opinion publique à une augmentation du chômage en septembre. En raison de la crise, qui ne fait que commencer, Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi, s'attend à ce que les statistiques du chômage soient mauvaises pendant un an au moins.
Après avoir enregistré une baisse continue tout au long de l'année 2007, le nombre des demandeurs d'emploi remonte régulièrement depuis le mois de mai dernier. Entre juillet et août, dernier chiffre connu, 40 000 chômeurs de plus s'étaient inscrits à l'ANPE soit 1 949 600 chômeurs.
Depuis, la situation internationale s'est aggravée, provoquant des vagues de suppression d'emplois dans les secteurs de la banque, de la pharmacie, de l'automobile, de la vente par correspondance.
L'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) qui publie tous les trimestres le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), prévoit pour fin 2008 un taux de chômage de 7,4% de la population active. L'INSEE vient de revoir ses prévisions à la hausse : en juin dernier, il tablait encore sur un taux de chômage de 7,1% fin 2008.
« Tout ce que je sais, c'est que j'ai essayé de construire ces hypothèses de recettes avec le maximum de prudence ».
Le ministre du Budget, Eric Woerth, reconnaît qu'il y a un « ralentissement extraordinairement fort de l'économie ». Il envisage une rectification du projet de loi sur le budget de la sécurité sociale.