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Proche-Orient

Coopération libano-syrienne contre la contrebande

Article publié le 31/10/2008 Dernière mise à jour le 31/10/2008 à 18:58 TU

Des troupes syriennes se déployant sur la partie nord de la frontière syriano-libanaise, le 22 septembre 2008.(Photo : AFP)

Des troupes syriennes se déployant sur la partie nord de la frontière syriano-libanaise, le 22 septembre 2008.
(Photo : AFP)

La Syrie va envoyer des renforts à sa frontière avec le Liban, afin de mieux lutter contre la contrebande et les infiltrations, a annoncé le chef de l'armée libanaise, Jean Kahouadji. Il s'est entretenu par téléphone avec son homologue syrien, Ali Habib, au sujet du déploiement d'unités syriennes « le long de la frontière orientale (du Liban) dans les prochains jours », précise l'armée libanaise dans un communiqué. La Syrie est demandeuse de ce type de coopération pour lutter contre le terrorisme.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

La contrebande fait partie de la vie quotidienne entre la Syrie et le Liban. Les frontières sont poreuses. Les échanges de biens, mais aussi d’armes, sont quasi quotidiens. Ils sont connus de tous, comme les routes qu'empruntent les contrebandiers, en motocyclette, en voiture ou en camion.

Ce qui est plus grave pour ces deux pays, ce sont les militants islamistes qui rejoignent l'Irak, en passant au nord ou à l’est du Liban, via la Syrie, pour combattre les Américains.

Il y a un an, l’armée libanaise avait mis plus de quatre mois à démanteler un foyer de ces combattants islamistes retranchés dans le camp palestinien de Nahr el-Bared (nord).

Depuis plusieurs mois, la Syrie se dit menacée par des actions terroristes. Fin septembre, un attentat kamikaze a coûté la vie à dix-sept personnes, au sud de Damas. C'était le premier attentat suicide en Syrie depuis les années 80.

La semaine dernière, un commando héliporté américain a attaqué une ferme à l’intérieur du territoire syrien, tuant 8 personnes. Des responsables militaires américains ont affirmé, sous couvert d'anonymat, que cette opération servait de message, pour que les pays frontaliers de l’Irak contrôlent mieux leurs frontières contre toute infiltration terroriste.